L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom) a publié ce lundi 13 mars 2023 un rapport relatif à l’économie réunionnaises et à ses tendances conjoncturelles à la fin d’année 2022. Le rapport met en avant une bonne tenue du climat des affaires malgré le contexte inflationniste marqué.
Un climat des affaires qui résiste mieux qu’attendu au quatrième trimestre 2022 selon l’Iedom, dans un environnement économique caractérisé par une inflation forte, des conditions de financement moins favorables, et des incertitudes sur des plans énergétiques ou encore géopolitiques.
Pour rappel, l’indicateur du climat des affaires (ICA), qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise. Pour ce rapport concernant la fin d’année 2022, les chefs d’entreprise interrogés, l'indicateur fléchit légèrement à 108,1 contre 110,7 précédemment, mais il demeure au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Un signe que le climat des affaires reste globalement bien orienté, explique l’Iedom.
Point notable de l’étude, l’activité continue à se développer, mais à un rythme plus modeste que précédemment selon les chefs d’entreprise. Un ralentissement qui devrait se prolonger début 2023, dans un contexte de modération de la consommation des ménages et de hausse significative des prix à la consommation, évalué à +3,9 % en glissement annuel à fin décembre à La Réunion.
Pour Philippe La Cognata, directeur de l’IEDOM à La Réunion : « La baisse des importations de biens destinés aux ménages et la stagnation des immatriculations de voitures neuves et des montants des paiements par carte bancaire des ménages au 4e trimestre corroborent l’infléchissement de la consommation ».
Par ailleurs, fin 2022, les professionnels interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture déclarent des effectifs en hausse au 4e trimestre. Une hausse est cependant moins forte qu’en début d’année, augurant un début de normalisation des conditions sur le marché du travail.
Autre élément mis en avant dans le rapport de l’Iedom, une activité sectorielle qui ralentit, mais se maintient à un niveau élevé au 4e trimestre 2022. En effet, les entreprises des services marchands, et dans une moindre mesure celles du secteur de la construction résistent le mieux au ralentissement, tandis qu’un repli de - 8,3 % est observé pour les nombres de nuitées hôtelières par exemple.
Les entreprises restent fortement impactées par la hausse des coûts des intrants, puisque les trois-quarts signalent leur augmentation sur le trimestre étudié, bien que les prévisions d’investissement restent favorables dans la plupart des secteurs.
Damien CHAILLOT