Des chiffres et des détenus trop nombreux. La surpopulation carcérale est à nouveau pointée du doigt. Cette fois, c’est la Présidente de Région Huguette Bello est intervenue sur ce sujet en effectuant une visite au centre pénitentiaire de Domenjod ce lundi 14 octobre. Précisions avec notre partenaire Linfo.re.

Derrière les murs de la prison de Domenjod, la cohabitation devient de plus en plus insoutenable. Face à cette situation alarmante, Huguette Bello, présidente de la Région a décidé de se rendre sur place pour trouver de potentielles solution

Conçu pour accueillir 575 personnes, le centre abrite aujourd’hui près de 824 détenus. Un taux d’occupation qui dépasse les 160%. Cette crise ne touche pas seulement les prisonniers mais également le personnel pénitentiaire.“La grosse difficulté c’est le manque d’effectif dans le centre pénitentiaire de la Réunion. Sur les trois établissements d’ailleurs. Et ce manque d’effectif, avec la montée en charge de l’établissement et cette surpopulation, génère, au quotidien, avec le manque d’effectif, des rappels incessants sur les jours de repos. Ce qui crée des difficultés personnelles, sociales également, pour le personnel. Et puis les tensions à l’intérieur liées à cette surpopulation, des risques de bagarres”, explique Vincent Pardoux du Syndicat FO Pénitentiaire.

La visite de Huguette Bello pourrait marquer un tournant dans la prise de conscience de cette crise, mais des actions rapides sont désormais indispensables. “Le quartier des femmes, notamment, est très impacté par la surpopulation. Elles dorment sur des matelas par terre. La prison doit être un lieu de réinsertion, mais pas de désinsertion. Et il ne faut pas que la prison renferme les germes de la récidive. C’est cela qui est important. Nous sommes venus aussi parce que nous avons la possibilité, nous Région Réunion, d’y installer de la réinsertion par la formation professionnelle. Il y a au moins 300 mètres carrés d’espace où on peut instaurer de la formation”, fait savoir Huguette Bello.

Dans les prochains mois, des réponses devraient être apportées par le gouvernement afin de gérer cette situation de crise.


Par Linfo.re