Une centrale solaire de 20 000 panneaux a été inaugurée ce vendredi, sur le sol de l’aéroport de Pierrefonds. L’installation d’une centrale solaire de cette taille sur un terrain d’aéroport est une première à l’échelle nationale.
Trois délaissés aéroportuaires, 20 000 panneaux photovoltaïques, l’installation d’une telle densité de panneaux en de multiples points de l’aéroport, dans des zones appelées « délaissés de pistes » est une véritable première nationale, notamment en raison de la complexité technique engendrée par la présence d’avions, ayant nécessité la validation de l'aviation civile en termes de sécurité aéroportuaire.
Cependant, le choix semblait évident pour Jean-Paul Normand, sous-préfet de Saint-Pierre de La Réunion, présent à l’inauguration : « L'implantation de panneaux photovoltaïques au sol sur un territoire aussi protégé que La Réunion ne pourrait pas se faire n’importe où. Ces terrains à proximité de l’aéroport ne pourraient être exploitées autrement ». Objectif de l’installation, faire de l’aéroport de Pierrefonds une structure à énergie positive. La superficie de production solaire va d’ores et déjà permettre d’économiser 7 000 tonnes de Co2 par an, et de produire l’équivalent de la consommation annuelle de 8 400 personnes.
L’installation, qui a nécessité un investissement à hauteur de 15 millions d’euros, s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique engagée par le territoire, comme le rappelle Gaël Vallée, directeur développement outre-mer de TotalEnergies Renouvelables : « Ce projet s’inscrit dans le cadre général de la transition énergétique dans laquelle La Réunion s’est lancée de manière très active depuis de nombreuses années. Et, ce projet y contribue. C’est la décarbonation du mix et l’autonomie du territoire qui est visé », précisant que « des centrales photovoltaïques, il commence à y en avoir de nombreuses, mais une centrale de cette ampleur sur les délaissés d'un aéroport international c'est une première ».
À noter, une particularité de l’installation, une partie du financement du projet a été ouverte à la participation des Réunionnaises et réunionnais, qui ont permis de réunir plus de 130 000 euros. Enfin, le projet a également été conçu en considération de la biodiversité environnante, une étude de terrain ayant été menée pour s’assurer de la préservation d'espèces endémiques présentes sur les trois zones de l'aéroport concernées.
Un axe de travail qui a également été prégnant pendant les travaux, puisque, en concertation avec la Société d’Études Ornithologues de La Réunion (Seor), les phases nocturnes du chantier ont été adaptées afin de ne pas impacter les pétrels et puffins présents sur ces zones.
Damien Chaillot