Marguerite Jauzelon, résistante réunionnaise durant la Seconde Guerre mondiale, est décédée ce vendredi, à l’âge de 106 ans.

Native de Saint-André, Marguerite Jauzelon avait rejoint l’Armée française de Libération en 1943, en tant qu’ambulancière volontaire. Elle avait rejoint le front en 1944, du côté de la Provence, après un long voyage depuis son île, passant par Madagascar et l’Algérie. Son périple l’amena jusqu’en Allemagne, en passant par la vallée du Rhône et l’Alsace.

L’institutrice née en 1917 avait ensuite regagné son île en 1946. Toutefois, ce n’est qu’en 2002 que l’engagement de la Réunionnaise est reconnu, à travers une nomination en tant que Chevalier de la Légion d’Honneur. Elle recevra sa médaille d’un autre résistant de l’île : Jean Joly.

« Au nom du Conseil régional et en mon nom propre, j’adresse mes condoléances attristées, ma sympathie et mon soutien affectueux à toute la famille de Marguerite Jauzelon, à sa fille Jeanine Deleflie, à ses petits-enfants et tous ses proches » a déclaré la présidente de la Région Réunion, Huguette Bello, saluant une femme « d'une trempe exceptionnelle, d'une détermination certainement sans pareil au vu de l'itinéraire de vie qu'elle a eu ».

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« Marguerite Jauzelon fait partie de ces Réunionnaises qui se sont engagées très tôt pour combattre le nazisme qui frappait avec horreur l’Europe et dont les tentacules s’étendaient sur le monde entier » rappelle de son côté le président du Département, Cyrille Melchior. La Réunionnaise, qui « s’est levée pour défendre ses valeurs, sa Nation, et son île », fut « une inlassable militante de la paix, de l’amour et de la tolérance », ajoute-t-il.

« Avec vous, c’est un bout de notre histoire qui s’en va, votre combativité et votre détermination font de nous des femmes inspirées par votre parcours d’exception » a salué la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts, qui avait annoncé en janvier que le lycée de Bellepierre porterait ton nom, « en hommage à cette grande dame ».