Desserte aérienne : Des difficultés dans la fusion entre Corsair et Air Austral

Desserte aérienne : Des difficultés dans la fusion entre Corsair et Air Austral

Un des acteurs, qui devait participer à la holding chapeautant les deux compagnies, s'est retiré vient d'annoncer le média en ligne Tourmag. Une péripétie de plus dans un dossier très politique, rapportent nos partenaires d’RTL Réunion. 

Alors que le gouvernement doit présenter à la Commission européenne le plan de restructuration de la compagnie réunionnaise Air Austral, au plus tard le 30 juin, le fonds d’investissement Tikehau Ace Capital a décidé de jeter l’éponge, et de ce fait, mettre à mal un rapprochement capitalistique entre Corsair et Air Austral.

Plus précisément, Tikehau Ace Capital a décidé de ne pas entrer au capital de la holding qui devait reprendre les deux compagnies. D’après Tourmag, relayé par nos partenaires d’RTL Réunion, Tikehau Ace Capital était la seule piste encore en lice pour participer à la création de la holding. Cette décision serait due à l’opposition « franche et massive » du Conseil régional de La Réunion, propriétaire d’Air Austral, face à ce rapprochement avec Corsair. Tourmag évoque notamment les propos de la présidente de la Région Huguette Bello et le PDG de la compagnie Marie-Joseph Malé qui n’auraient permis un mariage apaisé.

Ainsi, les pistes de reprises de la compagnie internationale réunionnaise s’amenuisent. Toutefois, RTL Réunion évoque la possibilité d’entrée en jeu d’acteurs locaux comme le groupe Deleflie, prêt à apporter 20 millions d’euros. La Région est aussi prête à apporter la même somme, tout comme un pôle d’investisseurs composés de Pascal Thiaw Kine, propriétaire de la marque Leclerc à La Réunion, et les groupes Locate et Ravate. Cette possibilité de reprise par des acteurs locaux apporterait donc une offre de 60 millions d’euros.

Les acteurs locaux posent toutefois une condition : l’effacement par le gouvernement de la dette de la compagnie qui s’élève à environ 350 millions d’euros. Une condition soumise à l’acceptation du gouvernement et de Bruxelles. Air Austral attend des éléments dans les prochains jours et surtout, une proposition solide. Cette offre serait alors davantage à la faveur d’une joint-venture entre les deux compagnies, plutôt qu’un rapprochement capitalistique, au grand regret de Corsair. Quant à Air Austral, il lui reste donc un peu plus de 20 jours pour trouver une solution. Sauf si le gouvernement obtient un nouveau délai pour présenter le plan de restructuration. 

En attendant, la hausse continue des prix des carburants plombe les comptes de la compagnie réunionnaise.