Fort du constat de la multiplication des attaques informatiques qui touche les hôpitaux publics à l’échelle du territoire national, les services de l’Etat on participer à un exercice de gestion de crise, en lien avec d’autres acteurs de santé, les 7 et 8 février dernier. Objectif, tester la capacité de réponse des différents acteurs à des cyberattaques de grande ampleur, impactant la prise en charge et la continuité de soin des patients et des usagers.
La France fait aujourd’hui face à une recrudescence des menaces informatiques, notamment sur son système de santé, comme en témoigne la cyberattaque survenue il y a quelques semaines à l'hôpital d'Armentières (59), ayant forcée la fermeture complète du service des urgences de l’établissement pendant 24 heures, ou encore, en février 2023, celle sur le CHU de La Réunion.
Pour la préfecture de La Réunion et les services de l’Etat, le niveau de menace cyber auquel la France est confrontée impose à tous les acteurs une réaction adaptée, afin d’éviter une désorganisation du système de santé, l’impact d’une cyberattaque pouvant avoir des conséquences allant au-delà des limites de la structure touchée, impactant les prises en charge des patients ou encore la protection des usagers.
Ainsi, à l’initiative de la préfecture de La Réunion et de l’Agence Régionale de Santé (ARS), La Réunion est le premier territoire à expérimenter cet exercice aux objectifs multiples. Il s’agit en effet de tester le dispositif de réponses des établissements de santé du groupement hospitalier de territoire et ainsi tester le fonctionnement des cellules de gestion de crises au sein de l’ARS et de la préfecture.
Également, de renforcer la coordination des différents acteurs impliqués dans la gestion coordonnée d’une situation exceptionnelle liée à une cyberattaque, et d’évaluer la coordination entre structures de soins dans le cadre d’un événement affectant le système de santé. Enfin, de tester la résilience du système de santé réunionnais face à une situation exceptionnelle pouvant affecter durablement plusieurs établissements et engendrer sa désorganisation.
Dans un communiqué commun, le préfet de La Réunion et le Directeur général de l’ARS ont remercié l’ensemble des acteurs et professionnels de santé mobilisés dans le cadre de cet exercice, qui a permis d’identifier les forces et les points d’amélioration de l’organisation en gestion de crise. Fort du retour d’expérience, la préfecture et l’ARS évoquent la volonté de travailler de concert au renforcement des actions, sujet qui fera l’objet de nouveaux exercices en 2024.
Damien Chaillot