Dans un courrier adressé à plusieurs membres du gouvernement, le député de Mayotte a appelé à des solutions plus adaptées pour faire face à la crise sanitaire à Mayotte. Il réclame entre autres l’arrivée de doses supplémentaires à Mayotte pour accélérer la vaccination et des moyens pour contrôler l’arrivée clandestine de kwassas depuis l’Union des Comores.
A partir de ce vendredi 5 février, Mayotte, qui connaît une explosion de son taux d’incidence et une augmentation du nombre de personnes en réanimation, sera placée en confinement général dès 18 heures. Une décision qui fait craindre au député de Mayotte Mansour Kamardine le déclenchement « d’une grave explosion sociale alimentée par les actuelles crises sécuritaire et économique». En effet, il estime que « les conditions de vie et d’accès aux services de base (eau…) de la moitié de la population rend impossible à respecter le confinement» et « l’arrivée quotidienne de personnes touchées par le coronavirus en provenance de l’Union des Comores demeure un facteur important de l’alimentation de l’épidémie».
Dans un courrier adressé aux Ministres de la santé Olivier Véran, de l’Intérieur Gérald Darmanin, des Outre-mer Sébastien Lecornu, des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et la Ministre des Armées Florence Parly, le député de Mayotte appelle à des moyens supplémentaires de lutte contre la circulation de l’épidémie sur le territoire.
Sur le plan sanitaire, il réclame la mise en place d’un plan de vaccination générale de Mayotte avec une décentralisation de la vaccination dans les communes face à une campagne de « vaccination à Mayotte a débuté tardivement, avec un vaccin fourni en faible nombre, diffusé uniquement à partir de la zone urbaine, avec une efficacité inférieure de 40% sur le variant sud-africain». Mansour Kamardine appelle également à un renforcement sensible des capacités hospitalières de réanimation (doubler les capacités permanentes en plus de l’augmentation des capacités temporaires) et des équipes soignantes en mobilisant la réserve sanitaire à un niveau adéquat, afin de répondre à la saturation du système hospitalier qui voit le nombre de personnes hospitalisés et en réanimation sans cesse augmenter.
Sur le plan sécuritaire et diplomatique, il souhaite la mobilisation du gouvernement sur le renforcer des capacités d’interception en mer par l’envoi de bâtiments de la Marine et l’ouverture avec les autorités comoriennes un dialogue franc sur la maîtrise des départs de kwassas de leurs côtes et sur les moyens de déclencher un appui sanitaire matériel conséquent (groupe électrogène, oxygène, etc.).
