Treize député.e.s inquiets de la situation des étudiants ultramarins dans l’Hexagone

Treize député.e.s inquiets de la situation des étudiants ultramarins dans l’Hexagone

Treize député.e.s des Outre-mer ont adressé un courrier à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, ainsi qu’au ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, pour alerter sur la situation des étudiants ultramarins face à la crise sanitaire et économique. Ils demandent notamment une exonération des loyers CROUS pour une partie des étudiants. 

La crise sanitaire et économique impacte durement les étudiants du pays, privés d’interactions sociales, souvent de revenus, les frappant « de précarité et d’isolement ». S’ils saluent la mise en place de dispositifs tels que le repas à 1 euro et le chèque psychologue, les 13 député.e.s constatent des mesures qui « semblent rester perfectibles ».

« Les repas à 1 euro, victimes de leur succès, créent de longues files d’attente. Le couvre-feu et la distance entre les restaurants universitaires et les logements de nombreux étudiants (…) en sont des raisons », indiquent les député.e.s dans ce courrier à l’initiative du député réunionnais Philippe Naillet.

« Pour les étudiants ultramarins, la situation est encore plus délicate. Les contraintes géographiques et climatiques ainsi que la distance par rapport aux familles aggravent les difficultés et nécessitent des adaptations des dispositifs de soutien », poursuivent les député.e.s qui demandent une « exonération des loyers CROUS pour les étudiants rentrés temporairement chez leurs parents car ne pouvant plus assumer les charges liées à leur présence dans l’Hexagone ».

« Ce retour familial s’accompagne de dépenses de transports onéreuses qu’il faut au mieux avancer, au pire renoncer à se faire rembourser au vu de l’abondance des demandes face aux moyens de LADOM », rappellent les député.e.s, déplorant également une « plateforme dédiée aux étudiants ultramarins pas coordonnée avec les associations estudiantines ».