En marge du salon IFTM Top Resa, Air Caraïbes et le Comité du tourisme de Guyane (CTG) ont officialisé la signature d'une convention de partenariat ce mercredi 24 septembre. Les objectifs sont multiples : renforcer la desserte de la Guyane, développer le tourisme et répondre aux attentes des habitants en matière de prix et de connectivité.
« Ce partenariat est très important pour Air Caraïbes et pour la Guyane », a déclaré Éric Michel, directeur général delégué de la compagnie. « Il nous permettra d’accélérer notre présence en Guyane, de travailler sur l’augmentation du trafic et d’améliorer l’accessibilité de certaines villes avec des solutions de connectivité vers l'Hexagone ». Le partenariat prévoit la poursuite des quatre à cinq vols hebdomadaires entre Paris et Cayenne, avec une montée à sept rotations en période de pointe. Air Caraïbes indique rester ouverte à de nouvelles liaisons si la demande le justifie. « Nous travaillons avec le marché et ajusterons notre programme de vol pour répondre aux attentes des passagers », a précisé Éric Michel.
Même si la compagnie aérienne dessert la Guyane depuis plusieurs années, cette convention de partenariat est la première entre le Comité de tourisme guyanais et Air Caraïbes. « C'est un partenariat gagnant-gagnant, qui nous permet aujourd'hui de rééquilibrer l'offre par rapport à un autre opérateur aérien avec lequel nous travaillons également depuis de nombreuses années.», les attentes sont claires pour Jean-Luk Le West, président du Comité du tourisme de Guyane, qui a rappelé que le partenariat devait avant tout bénéficier aux Guyanais : « Les prix des billets d’avion sont aujourd’hui exorbitants pour certaines familles, surtout en haute saison. Nous avons demandé à Air Caraïbes d’adapter ses tarifs pour qu’ils soient plus en adéquation avec les moyens de la population et la qualité du service. »
Le comité de tourisme souhaite également un meilleur maillage du territoire et l’ouverture de la Guyane vers d’autres destinations, en particulier en Amérique du Sud.« La Guyane n’est pas qu’une destination ultramarine : c’est la porte d’entrée de l’Europe en Amérique du Sud. Il faut le rappeler et développer des connexions régionales », a insisté Jean-Luk Le West, évoquant les discussions en cours pour une coopération avec une compagnie régionale.
Continuer à positionner la destination
Rendre accessible et visible la destination Guyane, c'est le leitmotiv que s'est fixé le Comité du tourisme de Guyane dans le cadre de sa présence à ce salon professionnel du tourisme cette année. Les différents partenariats conclus par le Comité du tourisme s’inscrivent dans un contexte de croissance du tourisme en Guyane : +13 % de visiteurs en 2024 par rapport à 2022 et +5 % sur le premier semestre 2025. Pour le CTG, il s’agit maintenant de structurer cette dynamique. « Notre présence à Top Resa est essentielle pour donner de la visibilité à notre territoire et construire une offre touristique cohérente. Plus nous développerons le tourisme, plus les prix baisseront et permettront aux Guyanais de voyager », a souligné le président du comité du tourisme.
Pour dynamiser la fréquentation touristique du touristique, le comité de tourisme mise beaucoup sur les opérations lancées par les voyagistes. C'est le cas notamment de Carrefour Voyages qui a lancé une opération d'envergure nationale nommée « Le Mois des Mois – Offre Anniversaire » qui mettra la Guyane en lumière. Deux produits exclusifs seront mis en avant : un autotour « Les Incontournables », offrant une immersion progressive dans la diversité du territoire et un circuit accompagné, pensé pour une clientèle privilégiant le confort d’une découverte guidée. « Carrefour Voyages a fai tun pari très audacieux de travailler avec nous. Nous avons été choisi par Carrefour Voyages. Quand on est choisi, on doit pouvoir mettre tout en oeuvre pour que les futurs clients de Carrefour Voyage soient les bienvenus en Guyane, Les premières réservations devraient tomber dans quelques semaines et nous serons aujourd'hui très à l'écoute du retour de ces clients, de pouvoir aujourd'hui encadrer leur voyage de manière optimale. Et si tout se passe bien dans les premiers voyages, ça devrait être plus d'une centaine de voyageurs par an. On ne peut pas s'en priver aujourd'hui», a souligné Jean-Luk Le West.