Sécheresse du Maroni : Le Président de la CTG Gabriel Serville alerte le Gouvernement sur « la crise humanitaire » et demande des moyens logistiques et humains supplémentaires

©  DR

Sécheresse du Maroni : Le Président de la CTG Gabriel Serville alerte le Gouvernement sur « la crise humanitaire » et demande des moyens logistiques et humains supplémentaires

Dans une lettre respectivement adressée aux ministres de l'Intérieur Bruno Retailleau, des Outre-mer François-Noël Buffet et au Premier ministre Michel Barnier, le président de la Collectivité territoriale de Guyane Gabriel Serville a alerté sur « la crise humanitaire » ayant lieu dans le Maroni et l'Oyapock, en raison de la sécheresse qui touche le territoire. Le président de la collectivité réclame des renforts aériens, humains et logistiques pour répondre à la situation actuelle. 

 

Depuis mai 2023, le niveau de l'eau du fleuve Maroni est au plus bas, en raison d'une sécheresse sans précédent qui touche la Guyane. Selon le Président de la  CTG, Gabriel Serville, «25 000 habitants vont se retrouver dans l'incapacité de se nourrir et d'avoir accès à l'eau ». « C'est une crise d'une extrême gravité qui se profile et qui va durer a minima jusqu'à décembre », prévient-il dans une lettre adressée au Bruno Retailleau, François Noël Buffet et Michel Barnier en date du 30 octobre. Cette sécheresse menace le ravitaillement en carburant des deux centrales électriques d'EDF,  l'approvisionnement en eau et produits alimentaires des communes du Maroni mais aussi la scolarité des milliers d'élèves empruntant chaque jour le fleuve pour se rendre en cours.

Face à cette situation, le dispositif d'urgence « Orsec Eau» a été déclenché le 30 octobre par le Préfet et diverses mesures ont été mises en place pour assurer le ravitaillement par l'armée des populations vivant autour du bassin et du Maroni. Des dispositifs qui semblent insuffisants pour Gabriel Serville. « Au regard de la gravité de la situation qui se profile, je vous alerte sur le fait que celle-ci ne pourra être gérée avec les seuls moyens du territoire (y compris militaire).Il est donc indispensable que des renforts aériens, humains et logistiques complémentaires soient mobilisés et à hauteur de la situation »ajoute-t-il. Il demande également la « mise en place de forces de sécurité complémentaires dans les communes concernés » pour pallier une montée « de l'insécurité, d'émeutes ou pillages».

Si ces mesures doivent répondre à l'urgence, le président de la CTG rappelle au gouvernement la nécessité de trouver une solution pérenne, notamment à travers « un plan exceptionnel d'investissement dédié au désenclavement». «Ces sécheresses ayant vocation à se répéter, une solution pérenne et structurelle que seule la route peut apporter, doit être mise en œuvre», conclut-il.