Lors de la seconde journée de la Rencontre des Entreprises françaises, les différents représentants des MEDEF en Outre-mern ont échangé avec le Ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco ce mardi 30 août. Le ministre délégué aux outre-mer a présenté sa méthode pour « créer de la valeur » en Outre-mer.
Face aux représentants du monde économique ultramarin, Jean-François Carenco a appelé à un changement du modèle économique en Outre-mer. Le ministre délégué a indiqué vouloir placer son mandat rue Oudinot sous le signe « de la création de valeur économique» dans les territoires. « Pendant trop longtemps, notre logiciel était centré sur l’Etat et la dépense publique. Cette logique est à bout de souffle. L’horizon de la jeunesse ne doit pas être seulement le chômage, l’emploi public ou l’exil, mais bien le développement de son territoire grâce à la valorisation des richesses endogènes. Je suis convaincu que c’est vous, les entreprises, qui seront la clé de la création des richesses de demain».
Jean-François Carenco a par ailleurs annoncé que les contrats de convergence Etat-Région, signés en 2017, seront prorogés jusqu'en 2023. Un allongement des contrats d'une année supplémentaire qui permettrait d'établir une nouvelle feuille de route en co-construction sur chaque territoire afin d'aboutir aux nouveaux contrats de convergence 2024/2027. Jean-François Carenco a indiqué vouloir intégrer « les entreprises et les organisations professionnelles comme des acteurs clés» dans la construction de ces nouveaux plans de convergence. «Les entreprises ont plus que jamais un rôle sociétal. Vos ambitions ne peuvent se résumer à un bilan financier sur un fichier Excel. Vous serez attendus sur votre contribution aux grands enjeux de société : développement durable, économie circulaire, insertion des jeunes, égalité femme-homme, lutte contre les discriminations.»
Cette rencontre avec le ministre délégué a permis également aux représentants du monde économique d'exposer leurs difficultés au quotidien. Diverses problématiques ont été évoqués comme l'attractivité des emplois dans le domaine de la restauration à Saint-Martin, la question de l'automaticité solidarité nationale sur certains dispositifs pour les collectivités du Pacifique, ou encore la possibilité d'affecter une partie du fonds Macron pour permettre de créer un cadre d’incitation à la Maîtrise de la demande d'Energie (MDE) en Polynésie, ou encore les difficultés de certaines PME de Martinique à rembourser leur PGE déployé dans le contexte de la crise sanitaire.
Le ministre délégué a exhorté les entreprises ultramarines à « dynamiser la concurrence et ne pas se résigner face aux monopoles, à jouer la transparence sur les marges afin de ne pas pénaliser les plus pauvres, ou à lutter contre l’économie informelle».