Seuls six élus Outre-mer ont transmis leur parrainage sur les 5 000 récoltés et validés, à ce jour, par le Conseil constitutionnel. Un démarrage timide qui peut s’expliquer par un mode d’envoi Outre-mer qui diffère de celui de l’Hexagone.
Mayotte, Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Polynésie française. Pour l’heure, peu d’élus ultramarins ont transmis leur parrainage pour l’élection présidentielle 2022. Plus précisément, le sénateur de Polynésie Teva Rohfritsch et son collègue de Mayotte Thani Mohamed Soilihi ont apporté leur parrainage à Emmanuel Macron. Il en va de même pour le maire de Sainte-Marie en Martinique, Bruno Nestor-Azérot. Le député LR Mansour Kamardine a apporté le sien à la candidate LR Valérie Pécresse, tout comme la sénatrice de Saint-Martin Annick Petrus. Enfin, le maire de Basse-Terre en Guadeloupe, André Attalah, a parrainé la candidate PS Anne Hidalgo.
Nul doute que bien d’autres parrainages viendront. En Nouvelle-Calédonie, 18 élus non indépendantistes ont annoncé leur parrainage à Valérie Pécresse, qui pour l’heure récolte le plus de parrainage (939). Le maire de La Foa, Nicolas Metzdorf, a « sans surprise » apporté le sien au président de la République, sans hésiter à le publier sur Facebook. Emmanuel Macron faisant le plein de soutiens en Nouvelle-Calédonie, d’autres devraient arriver. Même cas de figure en Polynésie, où le président de la Collectivité, Édouard Fritch, qui compte de nombreux maires et élus dans les rangs de son parti, a apporté son soutien au président sortant.
Pécresse, Macron et Hidalgo validés
Si le Conseil constitutionnel enregistre pour l’heure peu de parrainages en provenance des territoires ultramarins, c’est probablement en raison du mode d’envoi particulier pour ces territoires. En effet, si les quelques 42 000 élus doivent transmettre uniquement par voie postale leur parrainage au Conseil constitutionnel, une exception est faite pour les Outre-mer et l’étranger, avec la possibilité de déposer les signatures « auprès des services des représentants de l'État, ou de l'ambassadeur ou du chef de poste consulaire », avait déclaré Laurent Fabius, président du Conseil.
Sur les 30 candidatures validées par le Conseil constitutionnel, trois ont, pour l’heure, récolté les 500 signatures nécessaires pour concourir à la Magistrature suprême : Valérie Pécresse donc, Emmanuel Macron (926) et Anne Hidalgo (652). La candidate Lutte ouvrière Nathalie Arthaud est proche du seuil fatidique avec 368 signatures, suivie par le candidat communiste Fabien Roussel (326), le candidat de « Résistons ! » Jean Lassale (316) et le candidat EELV Yannick Jadot (268). Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon et François Asselineau complètent le tableau des 10 premiers candidats avec le plus de parrainages.
Taubira à la peine
À l’extrême droite, Éric Zemmour et Marine Le Pen recueillent respectivement 149 et 139 parrainages. Un mouchoir de poche qui illustre la concurrence acharnée qui se joue entre les deux candidats. À la peine, l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira récolte à ce jour 36 parrainages, loin derrière la tête d’affiche du Nouveau parti anticapitaliste, Philippe Poutou, et ses 127 parrainages. Mais rien n’est joué pour la candidate guyanaise puisque la date butoir pour transmettre cette précieuse signature est fixée au vendredi 4 mars à 18h. En attendant, le Conseil constitutionnel poursuivra la mise à jour de son tableau tous les mardis et jeudis.