Présidentielle 2022 : Le candidat Emmanuel Macron se dit « disponible pour accompagner les évolutions institutionnelles » en Outre-mer

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Présidentielle 2022 : Le candidat Emmanuel Macron se dit « disponible pour accompagner les évolutions institutionnelles » en Outre-mer

Le candidat Emmanuel Macron a dévoilé ce jeudi 17 mars son programme lors d'une conférence de presse à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où il a dévoilé les grandes lignes comme des aides sociales à la source, la réforme de l'éducation et de la santé, l'indépendance énergétique de la France. Sur les Outre-mer, le candidat a promis un programme détaillé par territoire prochainement.

 

Dans un discours d'un peu plus d'une heure et demi il a énuméré plusieurs mesures pour faire de la France une "nation indépendante", une "société unie" et faire revivre le "pacte républicain". Emmanuel  Macron a indiqué, en cas de réélection placer son mandat autour de deux chantiers majeures, les réformes de l'éducation et de la santé.

En amorce de sa présentation de son programme présidentiel, le candidat Emmanuel Macron a souligné que «les outre-mer feront l'objet d'un programme par territoire dans les prochains jours». Lors de la seconde partie de cette conférence de presse, Emmanuel Macron a tout de même évoqué les Outre-mer. Interrogé sur la question d'une éventuelle autonomie de la Guadeloupe évoquée lors des tensions autour de l'obligation vaccinale en novembre dernier en Guadeloupe.  Emmanuel a affirmé ne pas avoir de tabou et « être attaché à l’unité de la République» tout en précisant que « l’autonomie n’a rien à voir avec l’indépendance». Il existe de l’autonomie dans la République, la Polynésie en est un bel exemple. J’ai toujours été disponible pour conduire les dispositions institutionnelles qui permettaient de mieux fonctionner », a souligné le candidat Emmanuel Macron. 

Vie chère, eau, emplois, priorités des Guadeloupéens selon Macron

Mais pour le candidat, la question de l'évolution statutaire n'est pas pour l'heure une priorité dans le quotidien des Guadeloupéens. « Ce n'est pas tellement à mes yeux le sujet que j'ai vu comme étant le plus criant sur la Guadeloupe, Pour nos compatriotes, le sujet le plus criant est l'eau. C'est un engagement que j'ai pris, on a fait des avancées extraordinaires : mettre fin aux tours, on a continué, on ira au bout. C'est la vie chère, on doit aller plus loin sur la souveraineté alimentaire et énergétique de la Guadeloupe. Ce sont des sujets du quotidien que veulent les Guadeloupéens. On doit aller beaucoup plus loin sur la vie chère et la création d’emplois».

Réforme ambitieuse pour Mayotte

Concernant les relations entre la France et les Comores concernant Mayotte, Emmanuel Macron a reconnu que les relations avec Anjouan « se sont pacifiées» ajoutant que la coopération entre les deux pays est « bien meilleure». Sur la thématique de lutte contre l' immigration clandestine, Emmanuel Macron a plaidé pour un renforcement des mesures. « On doit avoir une réforme ambitieuse pour plus de sécurité, un meilleur contrôle de l'immigration et un développement harmonieux de Mayotte. C'est ça l’objectif, c’est ce qu’on doit aux Mahoraises et aux Mahorais.» 

«Le mémorial des victimes de l'esclavage sera finalisé»

Questionné sur le mémorial des  victimes de l'esclavage dans le jardin des Tuileries à Paris, promis par, Emmanuel Macron en avril 2018, ce dernier a affirmé que ce mémorial sera bel et bien finalisé. « Il y avait un désaccord entre plusieurs associations. Ce fut un débat passionné, la question des noms et de l'écriture des noms n'a pas permis de pouvoir remplir l'engagement que j'avais pris de manière apaisée. Et j'ai donc demandé qu'il y ait des concertations supplémentaires pour que tout le monde se sente reconnu parce que je pense que quand on fait un tel geste mémoriel qui est important, il faut le faire de telle sorte que tout le monde soit apaisé» a rappelé Emmanuel Macron. «L'arbitrage m'a été soumis et donc dans les prochaines semaines, prochains mois, il sera finalisé, je prends ici l'engagement que ce que j'ai dit en 2018 sera bien réalisé dans l'apaisement. »

Interrogé à la fin de sa présentation sur le coût du programme, Emmanuel Macron l’estime à 50 milliards d’euros par an d’ici à 2027.