Le président-candidat a envoyé une lettre à chaque territoire d’Outre-mer ce lundi afin de leur présenter son programme. Une lettre dédiée à chaque territoire qui rappelle sur la forme sa lettre aux Français dans laquelle il a officialisé sa candidature.

Emmanuel Macron n’avait que succinctement évoqué les Outre-mer lors de la présentation de son programme à la presse, jeudi dernier. Interrogé sur la Guadeloupe notamment, et la question de l’autonomie, il s’est dit « disponible pour conduire les dispositions institutionnelles qui permettaient de mieux fonctionner ».

Ce lundi, c’est finalement par une lettre envoyée aux Ultramarins de chaque territoire qu’Emmanuel Macron a dévoilé son programme. Un style non sans rappeler l’officialisation de sa candidature. Les lettres ont été déclinées par territoires et la rédaction d’Outremers360 s’est procurée celles de La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. La Polynésie, la Nouvelle-Calédonie ou encore Mayotte devraient aussi recevoir les leurs dans les jours qui viennent.

Pour la Guadeloupe et la Martinique, il évoque « l’autonomie alimentaire » et « énergétique », passant par « la structuration de vos filières agricoles », l’abandon du « modèle de monoculture » et la poursuite de construction de centrales électriques. Il promet aussi un « plan jeunesse » spécifique à la Guadeloupe et un renforcement des forces de l’ordre avec notamment la création d’une antenne locale du Raid à la Martinique.  Un « grand plan de rénovation du patrimoine » sera engagé sur cette île, assure Emmanuel Macron.

Pour la Guyane, le candidat promet de « réaffirmer et réinvestir nos frontières face aux flux d’immigration irrégulière et au pillage de nos ressources minières et maritimes ». Il promet aussi un « désenclavement de l’ouest et l’intérieur », un « lycée maritime » ou encore, une « transition de la filière spatiale ». Enfin, spécifiquement à La Réunion, Emmanuel Macron promet une « augmentation continue des moyens de nos armées », et évoque la Nouvelle route du littoral ou encore, l’offre de soin.

Communément à la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion, le candidat s’engage à ouvrir un « débat sur toutes les causes de la vie chère ».  La question institutionnelle est aussi évoquée pour la Guadeloupe et la Martinique, deux territoires pour lesquels il assure que « l’État accompagnera toute évolution institutionnelle qui ferait consensus, dans la discussion avec vos élus et en concertation » avec les populations locales.