La triple championne olympique d’Athlétisme Marie-José Pérec et le onze fois champion du monde de Judo, Teddy Riner, ont, ce vendredi à Paris, embrasé la vasque des Jeux Olympiques, au Jardin des Tuileries. Derniers relayeurs, les Guadeloupéens, ont succédé à la Japonaise Naomi Osaka, qui avait allumé la vasque des JO de Tokyo. La cérémonie d’ouverture de ces Jeux a rendu hommage à des figures féministes ultramarines et fait escale à Tahiti.
C’était un des secrets les mieux gardés de ces Jeux Olympiques de Paris 2024. Et c’est finalement la Guadeloupe et ces deux champions qui, derniers relayeurs de la Flamme, ont embrasé la vasque olympique au Jardin des Tuileries, ce vendredi soir, lors de la très attendue cérémonie d’ouverture de ces jeux. Marie-José Pérec avait déjà relayé la Flamme de Paris 2024, lors du lancement du Relai des Océans, entre Brest et la Guadeloupe.
Seule française à revendiquer le titre de triple championne olympique d’Athlétisme, Marie-José Pérec est apparue comme une des grandes évidences pour exécuter ce geste symbolique lançant officiellement les jeux de Paris 2024. Médaillée d’or aux Jeux de Barcelone et 1992 et deux fois médaillée d’or aux Jeux d’Atlanta en 1996, Marie-José Pérec partageait jusqu’à ce soir les pronostics aux côtés de Zinedine Zidane, Teddy Riner ou encore Laure Manaudou. La championne guadeloupéenne a finalement fait équipe avec un autre champion de l’archipel : le onze fois champion du Monde Teddy Riner, dont trois fois champion olympique.
Épilogue d’une cérémonie inédite, la première des Jeux Olympiques réalisée en dehors d’un stade, et marquée par une pluie soutenue. Zinedine Zidane, qu’on avait perdu plus tôt dans le métro parisien, est finalement revenu sur scène au Trocadéro, transmettant le flambeau au géant du tennis, Rafael Nadal, lui-même remontant la Seine accompagné par Carl Lewis, Serena Williams et la gymnaste Nadia Comăneci. Arrivés aux abords du Louvre, les trois sportifs internationaux ont transmis la Flamme à Amélie Mauresmo. La championne de tennis a ensuite transmis la Flamme au champion de Basketball Tony Parker.
S’en suivirent Nantenin Keita, Alexis Hanquinquant, Marie-Amélie Le Fur, Michaël Guigou, David Douillet, Alain Bernard, Clarisse Agbegnenou, Allison Pineau, Laure Manaudou, ou encore Renaud Lavillenie et Charles Coste, doyen centenaire des champions olympiques français, pour finalement arriver entre les mains de Marie-José Pérec et Teddy Riner. Les deux champions guadeloupéens ont enflammé la vasque, un ballon dirigeable, qui s’est envolé sur les premières notes de l’Hymne à l’Amour interprété par Céline Dion, depuis le premier étage de la Tour Eiffel. L'interprète, monument international de la chanson, ne s'était pas produite en public depuis quatre ans.
Hommage à Paulette Nardal, Marseillaise d’Axelle Saint-Cirel, escale à Tahiti
De 19h30 à 23h passées, les délégations ont parcouru le mythique fleuve de Paris, entrecoupé par de nombreuses mises en scènes, chorégraphies, références à l’Histoire de Paris et de France, et même des Outre-mer. On apercevra en effet les figures de la Martiniquaise Paulette Nardal, pionnière de la négritude, et Louise Michel, figure de la Commune de Paris, déportée en Nouvelle-Calédonie, dans un tableau dédié aux « femmes en or », féministes et pionnières des Droits des Femmes.
Parmi les chanteuses apparues lors de cette cérémonie : la Californienne Lady Gaga, venue interprété « Mon truc en plume », tandis que la Franco-Malienne, Aya Nakamura, sortant de l'Académie française, a repris deux de ses titres en les remixant avec « For me formidable » de Charles Aznavour, accompagnée par l’orchestre de la Garde républicaine, la Canadienne Céline Dion, et surtout la Guadeloupéenne Axelle Saint-Cirel, gagnante des voix des Outre-mer 2023, qui a entonné une Marseillaise des plus bouleversante. Théâtre des épreuves de surf de ces Jeux, une escale a aussi été effectuée à Tahiti, où les délégations sont à Teahupo’o pour le début de la compétition, ce samedi.
