Orpaillage illégal-Guyane : Un nouveau raid scientifique pour analyser l'impact des activités de l'orpaillage illégal sur l'environnement

© 3e Régiment Etranger de l'Infanterie .

Orpaillage illégal-Guyane : Un nouveau raid scientifique pour analyser l'impact des activités de l'orpaillage illégal sur l'environnement

L'Expédition Oyapock-Maroni, menée par le géographe François-Michel Le Tourneau en collaboration avec les Forces Armées de Guyane a été lancée le 12 mai. Ce raid parcourra 320 kilomètres de Saint-Georges à Maripasoula pour évaluer le peuplement humain dans le centre de la Guyane et analyser l'impact des activités de l'orpaillage illégal sur l'environnement. 


Six ans après le premier raid scientifique mené autour de la frontière franco-brésilienne, le géographe et membre de l'International Research Laboratory (IRL) iGLOBES François-Michel Le Tourneau a lancé une nouvelle expédition terrestre au sein de la forêt guyanaise, en partenariat avec les Forces Armées de Guyane. Intitulée « Expédition Oyapock-Maroni », cette nouvelle mission a pour objectif d'expédier la présence et l' impact sur l’environnement de l'orpaillage illégal.  Au total, il s'agit d'une traversée d'une durée de six semaines pour parcourir 320 km à pied d'est en ouest. « Nous allons traverser perpendiculairement trois des quatre grands bassins versants qui constituent la Guyane (celui de la rive gauche de l’Oyapock, celui de l’Approuague et celui de la rive droite du Maroni), sans parler de centaines de cours d’eau mineurs» souligne François-Michel Le Tourneau.

Le géographe précise que « le trajet prévu traverse en effet de nombreuses zones qui sont intensivement utilisées par les orpailleurs clandestins, les garimpeiros. Nous trouverons également leurs itinéraires de ravitaillement, et les voies de communication qu’ils utilisent. Car eux aussi sont coutumiers de la traversée est-ouest de la Guyane, en général réalisée en combinant tronçons en pirogue et parcours à pied. C’est le chemin emprunté par les moins fortunés ou par ceux qui n’ont pas de papiers en règle leur permettant d’aller directement à Paramaribo en avion. Partant de la ville d’Oiapoque, ils rejoignent ainsi les zones d’orpaillage de la Guyane ou du Suriname, ou rentrent au Brésil par le même itinéraire parcouru à l’inverse. C’est aussi, dit-on, le chemin de petits troupeaux de bœufs qu’ils amènent dans leurs chantiers pour les approvisionner en viande…»

Le raid Oyapock-Maroni traversera la Guyane « par le milieu » ©  Blog Raid des 7 bornes

Dans cette tâche, le chercheur sera accompagné du 3e Régiment étranger d’infanterie (REI) de la Légion étrangère, mais aussi de la participation du 9e Régiment d’infanterie de marine (RiMA) et de l'armée pour le ravitaillement des  troupes. « Cette expédition n'est pas une action de lutte contre l'orpaillage illégal mais une mission à visée scientifique et est totalement dissociée de l'opération HARPIE» indique le 3eme Régiment étranger d’infanterie (REI) de la légion étrangère.