Martinique: Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM rencontre les acteurs économiques sur le territoire

© CMA-CGM

Martinique: Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM rencontre les acteurs économiques sur le territoire

Le coût des marchandises et les projets d’infrastructures étudiés à la loupe à l’occasion de la venue sur le territoire de Rodolphe Saadé, Président Directeur général de la Compagnie Maritime d’Affrètement de la Compagnie Générale Maritime (CMA-CGM). Parmi les raisons de sa venue, un projet de porte-conteneurs plus importants, nécessitant des installations. Une réunion en présence du Préfet de la Martinique.



Un déplacement deux ans après sa venue dans l'île que celui du président de la CMA CGM, Rodolphe Saadé, alors que la compagnie de transport de fret est régulièrement accusée d’être l’un des facteurs principaux de la vie chère en Martinique.
Une accusation que réfute le président de CMA CGM, affirmant être attentif à sa politique tarifaire, sur le plateau de nos confrères de Martinique la 1ère : « Les tarifs de fret sont restés stables depuis plusieurs années, de plus, j’ai décidé depuis le mois d’avril 2021. Au mois d’août 2022, j’ai souhaité, pour venir en aide aux Antilles à réduire les tarifs de fret de 750 dollars au conteneur (…) ça fait environ 30 millions d’euros de réduction sur Martinique et Guadeloupe par an ».
Une baisse qui serait contrée par une hausse appliquée sur les tarifs du fioul embarqué selon certains importateurs, alors que le groupe a été au centre de l’attention récemment suite à des annonces de profits colossaux. Rodolphe Saadé poursuit :« Les augmentations du fioul pénalisent un petit peu les consommateurs de Martinique, mais de l’autre côté, avec cette baisse de 750€, ça peut atténuer cela ».

Si les échanges avec les professionnels et les acteurs économiques du territoire ont notamment concerné l’axe de la tarification des transports, la venue du président de la CMA CGM était aussi organisée dans le cadre de nouveaux projets de la compagnie. Confronté à une double problématique, celle de la pollution, et celle d’une demande toujours plus forte pour une industrie verte, le groupe envisage le projet, d’ici 2024, de faire venir des navires dotés d’une capacité doublée, soit environ 7000 conteneurs, et fonctionnant au Gaz naturel liquéfié. Un projet qui nécessiterait des aménagements importants, mais qui reste dans l’ordre des choses selon Philippe Jock, Président de la CCIM : « Nous avons un certain nombre d’investissements à réaliser, nous les ferons de façon concertée avec des propositions qui ont été faites par monsieur Saadé pour le Grand Port, d’aller sur le fonds de transition énergétique de CMA CGM, donc des solutions intéressantes ».

Il s’agirait alors d’aménager les quais afin d’accueillir des bateaux encore plus imposants, de créer une succession d’installations dédiées, mais aussi de procéder au recrutement de dockers supplémentaires afin de faire face à la hausse d’activité anticipée.

 


 

Damien CHAILLOT