Le bureau des Comptes Économiques Rapides pour l'Outre-Mer (CEROM) vient de publier un rapport relatif à l’économie Martiniquaise sur ces 20 dernières années. Ce dernier met en avant un dynamisme de l’économie dans la première partie de la période traitée, puis un ralentissement marqué de 2010 à 2019.

Principale statistique mise en avant dans le document du CEROM (qui regroupe l'IEDOM, l'AFD, l'INSEE), la forte croissance observée de 2000 à 2008, avec +2,9 % (contre 1,7 % dans l’Hexagone), puis son ralentissement de 2010 à 2019, avec une moyenne à +0,6 % (contre 1,3 % dans l’Hexagone). Un ralentissement qui s’explique, selon l’étude, par la persistance des effets des crises économiques depuis 2009, qui ont entraîné un« retrait marqué des moteurs économiques que sont la consommation des ménages et l’investissement des entreprises ».

Toutefois, l’économie martiniquaise montre des signes de reprise à partir de 2014, notamment par un regain des créations d’entreprises et de l’investissement, puis une meilleure situation concernant l’emploi à partir de 2017. Autre donnée d’intérêt, la Martinique est, parmi les DROM, le territoire en tête du classement pour son PIB par habitant, tandis que la consommation finale, c’est-à-dire celle des ménages et des administrations, représente 99 % du PIB du territoire.

En 2020, alors que le territoire est déjà marqué par une décennie de croissance faible malgré quelques indicateurs positifs, la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a été un nouveau coup de frein à l’économie, faisant chuter la croissance de la Martinique de-3,9%. Selon le CEROM, de nombreux défis économiques seront à relever pour la Martinique « au premier desquels la baisse et le vieillissement de sa population, le développement des énergies renouvelables et la rationalisation des finances publiques locales ».

Damien Chaillot