L’Union Européenne autorise finalement les aides d’Etat pour le renouvellement de flottes de pêche traditionnelle en Outre-mer

© Emilie Le Roy/Ifremer

L’Union Européenne autorise finalement les aides d’Etat pour le renouvellement de flottes de pêche traditionnelle en Outre-mer

Ce 26 mars, la Commission Européenne a autorisé la France à apporter des aides d’Etat aux pêcheurs des territoires de La Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinique. Une aubaine pour la filière pêche artisanale de ces territoires, qui se battait pour un renouvellement des flottes depuis plusieurs années. 

  

Plus durable et respectueuse de l’environnement. La pêche artisanale dans les territoires d’outre-mer est pourtant un secteur compliqué. Les professionnels de la filière sont confrontés à des « conditions de travail très difficiles et leur sécurité est souvent menacée » souligne Stéphane Bijoux, députée européen de La Reunion. Cette décision « est un signal fort qui vient d’être envoyé pour renforcer la sécurité de nos pêcheurs et soutenir l’attractivité du secteur de la pêche et ainsi offrir de nouvelles opportunités à nos jeunes. » affirme l'eurodéputé. La ministre déléguée aux Outre-Mer, Marie Guévenoux a salué cette décision sur les réseaux sociaux :  « Excellente nouvelle pour nos pêcheurs ! L’UE vient de valider l’octroi d’aides pour la modernisation et la rénovation d’une partie de notre flotte de pêche en Outre-mer. L’aboutissement d’un long combat pour plus d’efficacité et de sécurité pour nos marins ! » Marie Guévenoux (réseau social X)

Une mobilisation de longue date

C’est un combat qui dure depuis plusieurs années. Suite à une autorisation de Bruxelles, le gouvernement français avait annoncé en mars 2022, octroyer une aide à la filière. L’enveloppe s’élevait à 63,8 millions d’euros. Elle devait permettre d’aider les pêcheurs artisans de ces cinq territoires, à moderniser leurs navires. Afin de restructurer la filière et rendre plus sûrs les bateaux. Mais en mai 2023, la commission européenne revient sur cette autorisation. Depuis, les élus ultramarins et les pêcheurs se mobilisent.

Aujourd’hui, cette autorisation de la commission européenne « c’est la preuve que lorsqu’on défend de manière unie une position juste, celle-ci peut triompher » affirme Younous Omarjee euro-député de La Reunion et Président de la Commission du Développement régional au Parlement Européen.

Cette décision de la commission européenne, autorise la France à octroyer des aides aux pêcheurs artisans de La Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinique afin de renouveler leurs flottes. Les bateaux concernés mesurent moins de douze mètres. La Guyane aura un régime ad hoc. Mayotte devrait utiliser le régime de “minimis”. En France, cette décision concernerait au maximum 51 navires affirme Virginijus Sinkevičius, le commissaire européen à l’environnement, à l’océan et aux pêches, dans une interview accordée à nos confrères de Ouest-France


Par Jean-Luc UEDRE