L’UICN donne un avis positif sur le projet de Stratégie nationale des aires protégées pour un cadre commun pour l’hexagone et les Outre-mer

L’UICN donne un avis positif sur le projet de Stratégie nationale des aires protégées pour un cadre commun pour l’hexagone et les Outre-mer

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a émis un avis sur le projet de Stratégie Nationale pour les Aires Protégées 2020-2030 (SAP). La volonté d’établir un cadre commun pour l’Hexagone et les Outre-mer, ou encore l’objectif d’atteindre 30% d’aires protégées sur l’ensemble du territoire ont notamment été saluées.

La SAP vise donc, à l’horizon 2030, d’atteindre 30% de zones protégées, dont un tiers en protection forte d’ici 2022. Un choix salué par l’UICN, qui met également en avant la volonté de priorisation des zones à haute valeur en termes de biodiversité, le souhait de connectivité entre les aires protégées, ou encore la protection et restauration des écosystèmes tropicaux des outre-mer.

L’avis du comité de l’UICN s’accompagne de plusieurs recommandations, afin d’apporter une pierre à l’édifice et d’améliorer la version finale du projet avant adoption.
Parmi ceux-ci, le Comité français de l’UICN invite le gouvernement français à fixer, après 2022, un objectif plus ambitieux que les 30% annoncés, décidés par la Stratégie en faveur de la biodiversité de l’Union européenne 2030. Cela dans l’optique de s’assurer que l’objectif des 30% soit bel et bien atteint, en s’appuyant sur la Liste verte des aires protégées de l’UICN.
Également proposé, l’établissement d’un bilan d’évaluation de l’ensemble des aires protégées, prioritaire ou non, ainsi que des Autres Mesures de Conservation Efficace par Zone (AMCEZ), afin de bien identifier les opportunités et marges de progrès pour améliorer le réseau existant.

La création de nouvelles aires protégées afin d’étendre le réseau, mais également de nouvelles zones de protection forte au sein du réseau existant, est également avancée par l’UICN, qui propose l’expertise de sa Commission Aire Protégées, en réunissant des experts autour du concept de protection forte afin d’obtenir un consensus sur sa définition exacte.
Le Comité français demande aussi d’intégrer un objectif de pleine naturalité, en développant des réseaux de zones de nature vierge en Europe, une résolution du Parlement européen.
Enfin, le Comité français de l’UICN soutient les réseaux d’aires protégées françaises dans leur demande de mise en place d’un plan de financement adapté et suffisant, à la hauteur des objectifs fixés par cette stratégie.

Damien CHAILLOT