Le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou a exprimé mardi son opposition à un nouveau report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie à juin 2026, qu'un texte prochainement examiné au Parlement veut acter, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'Assemblée
Le nouveau report des élections provinciales est prévu par l'accord de Bougival, conclu en juillet mais fragilisé depuis son rejet par les indépendantistes du FLNKS.
Le député calédonien, s'appuyant sur un récent jugement du Conseil constitutionnel, pour qui le gel du corps électoral ne contrevient pas à la Constitution, estime qu'il faut "renouveler" les institutions calédoniennes.
La loi réserve le droit de vote aux élections provinciales à certains habitants seulement, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants. Le scrutin est crucial en Nouvelle-Calédonie car il renouvelle les assemblées des trois provinces de l'archipel, dont dépend ensuite la composition du gouvernement local.
Selon M. Tjibaou, ce renouvellement permettraient de "renforcer l'assise démocratique" des décisions prises dans le cadre de la recherche d'un accord sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie avec le gouvernement.
Malgré l'opposition du FLNKS, principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, le congrès local a rendu en septembre un avis favorable au report des Provinciales à mi-2026. Ces élections, initialement prévues en mai 2024, avaient été repoussées une première fois à décembre 2024, puis une seconde fois à novembre 2025.
Le report doit désormais être entériné par une loi organique, initialement attendue au Sénat le 22 septembre à l'ouverture de la session extraordinaire. La chute du gouvernement a toutefois repoussé cette échéance. "Gérard Larcher s'est engagé à faire examiner la proposition de loi organique dans le prolongement de la déclaration politique générale de M. Lecornu, c'est-à-dire dès le 6", a déclaré à l'AFP Philippe Gomes, leader du mouvement non-indépendantiste Calédonie ensemble.
Dans le cas, où le gouvernement est nommé, comme annoncé, entre le 3 et le 5, précise-t-il.
Sans texte, les élections provinciales devront avoir lieu fin novembre 2025.
Avec AFP