Le cinéma caribéen très présent à la 14ème édition du Festival International des Films de la Diaspora africaine à Paris

Le cinéma caribéen très présent à la 14ème édition du Festival International des Films de la Diaspora africaine à Paris

La 14ème édition du Festival International des Films de la Diaspora africaine (FIFDA) qui se tiendra du 6 au 8 septembre 2024 à Paris présente un programme de 12 films inédits issus des Caraïbes, d’Afrique des Amériques et d’Europe. A travers cette sélection unique de films inédits, le FIFDA 2024 continue de célébrer la richesse culturelle et la diversité des voix de l’Afrique et de sa diaspora, tout en offrant un espace de réflexion et de dialogue sur des sujets d’actualité qui agitent le monde.

 

Partant du principe que « la diaspora africaine est un concept fédérateur qui permet de créer des liens entre personnes issues de l’Afrique et de sa diaspora, menant ainsi à une meilleure connaissance et compréhension des similarités et différences qui existent à travers des croisements de cultures, langues et nationalités », le Festival International des Films de la Diaspora africaine (FIFDA) propose chaque année depuis 2011 à Paris une sélection de films inédits ou peu connus qui met en lumière « le regard des personnes africaines et de la diaspora africaine sur la société ». Des films qui célèbrent la richesse et la diversité des voix de l’Afrique et de sa diaspora, tout en offrant un espace de réflexion et de dialogue sur des sujets d’actualité mondiale. Des films à voir comme « des gestes contribuant à la création du possible dans une joie partagée ».

Ainsi pour sa 14ème édition, le FIFDA présente une sélection de 12 films inédits issus d’Afrique (Tunisie, Egypte, Kenya, Mali, Rwanda), d’Amériques (Etats-Unis, Canada), d’Europe (Suisse, Royaume-Uni et Pays –Bas), en faisant aussi une large place au cinéma caribéen. Des films issus ou qui évoquent des histoires ou des vécus de personnalités de Cuba, Haïti, Suriname, Trinidad and Tobago et Martinique, dont :

« Walter Rodney : ce qu’ils ne veulent pas que vous sachiez », un documentaire de 72 minutes réalisé par Arien Harris et Daniyal Harris-Vajda présenté en ouverture du FIFDA 2024 qui explore la vie de l’historien, défenseur des droits civiques et panafricaniste guyanien Walter Rodney assassiné à Georgetown (Capitale de Guyana) en 1980.

« Kafe Negro – Cuba et la révolution haïtienne » du cinéaste haïtien né au Venezuela Mario Delatour, qui évoque les répercussions sociales, économiques et historiques sur Cuba. Ce film raconte entre autres les vagues de migration des travailleurs haïtiens qui, au fil du temps, ont profondément transformé la culture et la démographie de Cuba et développé la culture du café dans l’île. Un débat animé par l’universitaire haïtien Jean-Marie Théodat suivra la projection.

« Doubles » réalisé par Ian Harnarine, cinéaste canadien né de parents trinidadiens, qui retrace l’histoire d’un jeune vendeur de rue trinidadien qui voyage à Toronto pour décider s’il doit sauver son père mourant, malgré leur séparation. Ce film offre une réflexion poignante sur les sacrifices, la perte d’un proche et la quête d’une vie meilleure.

« Mother Suriname (Mère Suriname) / Mama Sranan » explore habilement, à l’aide d’un flux fascinant d’images d’archives colorisées, l’histoire personnelle de la grand-mère de la réalisatrice et écrivaine surinamienne Tessa Leuwsha et l’histoire collective du Suriname, lors de sa marche vers son accession à l’indépendance. Ce film a reçu le Prix du meilleur documentaire international à Trinidad and Tobago et le Prix du public au Paraguaná Film Festival. La projection sera suivie d’un débat avec la chanteuse de jazz néerlandaise d’origine surinamienne, Denise Jannah.

« Les mules invisibles » du réalisateur et producteur martiniquais Christophe Agelan aborde les problématiques de la drogue en Martinique dans un thriller à travers l’histoire de Joshua, trafiquent de cocaïne antillais qui revient en Martinique et qui, sous la pression de ses anciens chefs de réseau parisiens, doit reprendre son trafic et recruter de nouveaux passeurs. Un débat sera organisé avec l’équipe du film à l’issue de la projection.

Cinq films d’essence caribéenne de différents genres (thriller, documentaires, films historiques) pour, selon la formule de la co-directrice du FIFDA, Diarah N’Daw Speech, « ouvrir la réflexion sur le vécu des personnes d’origine africaine » et ainsi montrer le regard et les différentes façons de penser le monde que proposent ces différents films.

E.B.

14ème édition du Festival International de Films de la Diaspora africaine - Paris

Du 6 au 8 septembre 2024

Renseignements et programmation : fifdaparis@gmail.com

Tél : 01 43 15 99 51