La Réforme des statuts de l’Université des Antilles adoptée

La Réforme des statuts de l’Université des Antilles adoptée

Le Conseil d’Administration de l’Université des Antilles était réuni ce mardi 23 février afin de voter une réforme de ses statuts. Adoptés à une large majorité, ces nouveaux statuts permettront notamment au candidat en lice à la présidence de l’Université des Antilles lors des prochaines élections, de proposer d’office ses deux vices présidents, évitant ainsi une vice-présidence briguée par l’opposition. Une volonté d’harmoniser le travail et d’éviter les blocages au sein même de l’équipe dirigeante selon l’actuel président, Eustase Janky.

Si cette volonté de changement était contestée avant le vote, les nouvelles normes ont pourtant été adoptées à une large majorité avec 19 votes pour, 7 contre, et une abstention, sur les 27 votants.
La possibilité pour le président de proposer ses vice-présidents qui seront affectés aux deux pôles que sont ceux de la Guadeloupe et de la Martinique, mais qui conserveront chacun leur autonomie, grâce à un budget distinct et réparti entre les deux pôles universitaires. Exit également l’alternance de présidence entre la Martinique et la Guadeloupe, ainsi que certaines instances consultatives.

L’objectif annoncé par Eustase Janky, actuel président de l’Université des Antilles pour encore un an, est celui de l’uniformisation du travail des instances dirigeantes et d’une simplification de la tâche afin de se concentrer sur le travail pour le bien de l’université.

Le président de l’Université des Antilles s’expliquait au micro de nos confrères de RCI : « Le président pourra travailler sur sa politique universitaire sans avoir des conflits, des blocages, comme ce fut mon cas durant toute ma mandature et jusqu’à maintenant. Ces nouveaux statuts mettent en place la loi. On n’a pas laissé place au débat philosophique en préambule. Dès qu’on sort de la loi, il y a des discussions (…) quelques fois longues et qui freinent le travail de l’Université. Pour que nous puissions travailler sur une longue durée et ne pas revenir chaque année sur les mêmes discussions qui nous empoisonnent le fonctionnement (…) Ces statuts vont nous amener la paix j’espère, pour que nous puissions travailler jusqu’à la fin de ce mandat et pour qu’au prochain mandat, et c’est ça l’objectif, permettre à celui qui arrive après moi de travailler sereinement, de ne pas avoir les problèmes comme moi j’ai rencontré ».

Si la mesure est adoptée, elle ne fait pas consensus au sein des universités, à l’image du témoignage de Laurence Romana, professeur des universités au micro de Guadeloupe la 1ère : « M. Janky ce qu’on lui reproche, c’est de centraliser les décisions, d’oublier le rôle de nos élus, de nous oublier dans toutes ses prises de décisions, et d’oublier de voir avec l’ensemble de la communauté comment faire avancer cette université. Donc c’est une méthode qui est très autocratique et cette méthode-là, on n’en veut pas ».


Damien CHAILLOT