Au lendemain de la COP30, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature, Monique Barbut, effectuera un déplacement de deux jours en Guyane, les 23 et 24 novembre 2025. Un programme dense consacré à la valorisation des ressources naturelles du territoire, au développement de la filière bois et à la lutte contre la pêche illégale.

La visite ministérielle débutera dimanche 23 novembre par un entretien avec Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale de Guyane. Cette première séquence sera suivie d’une visite du sentier de Lamirande, espace emblématique de la biodiversité guyanaise. La ministre y échangera avec les agents mobilisés pour la gestion et la préservation de ce patrimoine naturel.

Un focus sur la filière bois et la gestion forestière

Le lundi matin sera consacré aux enjeux forestiers, secteur stratégique pour l’économie locale. Monique Barbut visitera l’entreprise Charpente Bois Couverture Industrialis, avant de présider une réunion avec l’interprofession du bois. Les discussions porteront sur les perspectives de développement économique de la filière ainsi que sur une gestion forestière adaptée aux spécificités du territoire.
Un temps d’échange est également prévu avec les acteurs associatifs, institutionnels et scientifiques impliqués dans la protection de la forêt et de la biodiversité.

Pêche : lutte contre l’INN et renouvellement de la flotte

L’après-midi sera tournée vers les enjeux maritimes au port du Larivot, avec une visite d’un bateau de pêche et une rencontre avec les professionnels du secteur. La ministre assistera ensuite à une présentation du bilan et des perspectives de la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), un problème récurrent sur les côtes guyanaises. Ce déplacement se conclura par la signature d’une convention en faveur du renouvellement de la flotte de pêche.

Ce déplacement intervient dans la continuité des engagements pris lors de la COP30. La Guyane, territoire riche d’une biodiversité exceptionnelle maisconfronté à de fortes pressions environnementales et économiques. Au cours de la séance de questions au gouvernement au Sénat mercredi, le sénateur guyanais George Patient avait dénoncé, la loi Hulot qui avait  « mis sous cloche écologique» le territoire empêchant le développement de la Guyane, à partir de ses ressources endogènes. La ministre de la Transition écologique devra lors de ce déplacement,  mettre en avant une approche mêlant protection des écosystèmes, soutien aux filières locales et renforcement des moyens de contrôle en mer.