La lutte contre le narcotrafic doit s'inspirer de celle "contre le terrorisme", dit Sébastien Lecornu

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La lutte contre le narcotrafic doit s'inspirer de celle "contre le terrorisme", dit Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu a souhaité mardi que la lutte contre le narcotrafic, que le président Emmanuel Macron a demandé "d'amplifier", s'inspire de celle "contre le terrorisme", en appelant à "l'unité nationale" sur ce sujet.

 

"C'est un combat qui ne fait que commencer, malheureusement, et donc ce qui a été fait avec succès dans le passé", y compris par le président socialiste François Hollande "sur la lutte contre le terrorisme doit aussi nous inspirer dans la lutte contre le narcotrafic", a affirmé le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. "C'est un énorme défi de société qui nous attend sur lequel, j'en suis certain, on saura faire cause commune et proclamer une forme d'unité nationale", a-t-il ajouté.

Sébastien Lecornu répondait à une question de la cheffe de file des députés écologistes Gabrielle Chatelain, qui a été applaudie par tous les députés debout quand elle a rendu hommage à Mehdi Kessaci, frère d'un militant écologiste à Marseille, assassiné la semaine dernière dans la cité phocéenne, et dont les obsèques se tenaient au même moment.

Il s'agit d'un "crime d'intimidation" des narcotrafiquants, marquant un "point de bascule", selon le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez qui a par ailleurs souligné que ce renforement de la lutte contre le narcotrafic concernerait aussi les territoires d'Outre-mer.

Emmanuel Macron a demandé mardi "d'amplifier" la lutte contre le narcotrafic lors d'une réunion d'urgence à l'Elysée, organisée après plusieurs faits criminels.

"Face (à la) mutation de l'adversaire" et de ses réseaux, "plus diffus" et "plus nombreux" qu'avant, avec des "acteurs de plus en plus jeunes", "on doit évidemment à notre tour s'adapter", a poursuivi M. Lecornu.

Il a souhaité notamment un "décloisonnement entre le national et le local", entre "tout ce qui relève de la police administrative et la police judiciaire" et "en matière de frontières avec les nécessaires coopérations internationales" avec les pays où "un certain nombre de commanditaires (... ) continuent de donner des ordres, de se réfugier ou d'y blanchir de l'argent".

Partageant l'"émotion, la colère" et "la solidarité de l'ensemble de la nation" avec la famille Kessaci, qui a déjà perdu un fils en lien avec le trafic de drogue, le chef du gouvernement a assuré que "tout sera fait pour que la justice soit rendue", après ce "meurtre d'avertissement" qui vise "à propager la terreur chez celles et ceux qui sont des militants et qui sont engagés".

Avec AFP