La compagnie Corsair a annoncé dans un communiqué publié le 5 avril, «avoir pris acte de la communication de la Commission Européenne» suite à l’ouverture par cette dernière d’une enquête sur le plan de restructuration de la compagnie, début février dernier. La compagnie aérienne -qui dessert les Antilles, l'Océan indien, l'Afrique depuis Paris - se dit confiante dans la validation de son plan de restructuration ajusté.
« Cette étape logique permettra à Corsair et aux autorités françaises, avec qui nous sommes parfaitement alignés, de convaincre la Commission européenne du bien-fondé et du sens de notre projet, au niveau opérationnel, économique et financier. Corsair a déjà fait une grande partie du chemin dans son redressement, et cela commence d’ailleurs à porter ses fruits puisque nous bénéficions d’une dynamique commerciale très solide sur les derniers mois, grâce à une confiance accrue de nos clients et de nos partenaires. Nous sommes donc sereins et déterminés à poursuivre dans cette voie », a déclaré Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair dans ce communiqué.
En décembre 2020, dans le contexte de la crise du Covid, Bruxelles avait approuvé le plan de restructuration de la compagnie en difficulté, assorti de mesures de soutien de l'Etat français pour un montant total de 136,9 millions d'euros.Mais, en septembre 2023, les autorités françaises- face à une dégradation forte de l'environnement économique et financier de la compagnie - ont demandé un ajustement de ce plan de restructuration. En décembre, la compagnie annonce avoir trouvé «un accord de principe visant à renforcer la structure capitalistique de manière adéquate de la compagnie et accompagner l’ajustement nécessaire de son plan de restructuration». Début février, la Commission européenne a fait part de l'ouverture d'une enquête approfondie sur le plan de restructuration modifié de la compagnie aérienne française Corsair, afin de déterminer s'il respectait les règles de l'Union européenne en matière d'aides d'Etat.
« Une étape technique et procédurale »
Selon la compagnie aérienne, la décision de la Commission européenne d’ouvrir une procédure d’examen constitue dans ce cadre une étape technique et procédurale qui permettra aux autorités françaises et à Corsair d’apporter à la Commission toutes les réponses nécessaires à une validation de l’ajustement envisagé du plan de restructuration. Elle ajoute que « la viabilité de Corsair, dont l’activité est en croissance et dont la rentabilité se redresse rapidement, est établie, y compris dans des scénarios de nouvelle dégradation de son environnement». « Cette étape procédurale n’a bien évidemment aucune incidence sur l’activité de Corsair qui est essentielle pour les territoires qu’elle dessert», conclut la compagnie.