Journée internationale de la Terre. Restaurer la terre pour nourrir la planète : Les solutions en Outre-mer

©CDE

Journée internationale de la Terre. Restaurer la terre pour nourrir la planète : Les solutions en Outre-mer

À l’occasion de la Journée internationale de la Terre, Outremers360 vous propose, en partenariat avec Suez, un zoom sur les solutions ultramarines portées par ses filiales du Pacifique, des Antilles, de Guyane et de l’océan Indien. Des solutions qui touchent notamment la gestion de l’eau, ressource primordiale mais fragile, et des déchets.  

La Journée mondiale de la Terre donne chaque année l’occasion de réfléchir et de sensibiliser les publics aux défis auxquels est confrontée notre planète :  dérèglements climatiques et environnementaux, conséquences des activités humaines, industrielles etc.  L'expression « Terre nourricière » illustre l'interdépendance qui existe entre l'être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons. 

La communauté scientifique nous rappelle régulièrement l’importance des solutions fondées sur la nature comme moyen d'assurer le bien-être des êtres humains et celui de la Terre. La biodiversité fait partie de ces solutions, tout comme les métiers de l’environnement, pour assurer les services essentiels tout au long des cycles de l’eau et des déchets et pour préserver notre capital naturel.

#RestoreOurEarth en Outre-mer

Depuis 150 ans, les métiers traditionnels de SUEZ et de ses filiales du Pacifique, des Antilles, de Guyane et de l’océan Indien, évoluent et innovent pour préserver et restaurer les écosystèmes de la planète. Ces innovations intègrent des processus naturels, des technologies vertes émergentes, en digitalisant par exemple la distribution d’eau et l’irrigation, en traitant les eaux usées pour les réutiliser, en collectant les déchets et en les valorisant. 

Ces nombreuses solutions mises en œuvre par la Calédonienne des Eaux, Star Mayotte, Star Urahafu, la Société Guyanaise des Eaux, Karuker’Ô, la Polynésienne des Eaux, SUEZ Réunion et la Société Martiniquaise des Eaux, permettent aux îles et aux territoires ultramarins de préserver le capital naturel, de la terre à la mer.

VISIO : une technologie qui veille sur la préservation du capital naturel et la santé de l’eau 

En Martinique, La Société Martiniquaise des eaux (SME) assure la production et la distribution d’eau potable dans tout le nord et le sud de l’île soit près de 112 000 abonnés. La recherche de fuites est un élément majeur dans un souci de préservation du capital naturel et de performance des réseaux. Installé au siège de la SME au Lamentin, le centre de pilotage VISIO Martinique supervise toutes les opérations de terrain grâce à l’utilisation de technologies « SMART ». Ce centre permet d’optimiser le suivi d’exploitation, la coordination des équipes et la traçabilité des interventions grâce à 189 compteurs de télé-relève. Les 112 000 abonnés de la SME bénéficient ainsi d’une gestion optimum de la ressource en eau. 

Pour Véronique Vatble, chef d’agence VISIO « notre VISIO Martinique est fier du chemin parcouru depuis sa création en 2017, en faveur de la préservation de nos ressources en eau. Notre service Recherche de fuites et Amélioration des Rendements de réseaux, récemment rebaptisé « RARE », à l’image du liquide précieux, est entièrement dévoué à la détection des fuites sous-terraines : matériel de détection de pointe, gaz traceur, véhicules adaptés, outils connecté AQUADVANCED, rien n’est laissé au hasard. Dans la foulée de la détection, l’ordonnancement prends le relais pour la planification des réparations des fuites géolocalisées, garantissant des interventions dans les meilleurs délais, dans un souci d’optimisation des trajets et en toute sécurité ».

Véronique Vatble, chef d’agence VISIO ©SME

L’Outre-mer bénéficie en tout de quatre centres VISIO, en plus de celui de la Martinique : en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie et en Guyane. A Cayenne, ce sont 7 collaborateurs, relayés par 82 agents d’intervention munis de tablettes, qui suivent en temps réel le service de l'eau, permettant d'optimiser et d'anticiper les conditions d'exploitation et d'intervention des agents, et ainsi de gagner en réactivité et en efficacité. 

Optimiser la ressource en eau pour l’agriculture et l’industrie

En Guadeloupe, KARUKER’Ô a mis en place un système hydraulique adapté au relief de l’île, permettant d’assurer le captage, la distribution en gravitaire et le stockage d’eau brute destinée à l’irrigation des parcelles agricoles. Le barrage de Gachet, situé au nord de l’île, possède la plus grande capacité de stockage (2,6 millions de m3) de la Guadeloupe.

Barrage de Gachet ©Karuker’Ô

La vente d’eau brute à 6 régies pour la production d’eau potable permet de couvrir 35% de la consommation en eau du territoire soit près de 18 millions de m3. 4 microcentrales réparties sur le réseau produisent de l’hydroélectricité (2,2 millions de m3 d’eau brute). L’eau turbinée via ces microcentrales permet de produire de l’énergie tout en remplissant les barrages en aval.

Step de Bora Bora ©SPE

En Polynésie française, Bora Bora est la première île du Pacifique à réutiliser ses eaux épurées après ultrafiltration (traitement via des membranes de haute technologie) pour des besoins industriels. Bora Bora compte 10 600 habitants, accueille 100 000 touristes par an et attire les plus grandes chaînes hôtelières du monde. L'eau industrielle est destinée en priorité à l'arrosage des espaces verts des hôtels. Mais grâce à sa qualité, son utilisation a pu être étendue à la protection incendie, au nettoyage industriel, au lavage des bateaux - notamment les navettes d’Air Tahiti - et aux engins de chantier et de construction. 750 m3 d’eau usées sont traités par jour. Le prix de l'eau industrielle de Bora Bora est 4 fois moins élevé que la dernière tranche de consommation d’eau potable. 

Recycler et valoriser pour préserver la terre et produire de l’énergie 

A la Réunion, INOVEST est le 1er site industriel de l’océan Indien qui intègre 3 filières de valorisation des déchets ménagers et industriels. Opéré par SUEZ et doté des toutes dernières innovations technologiques, il permettra de valoriser 72% des déchets en compost, soit 8 000 tonnes de compost normé pour les cultures horticoles et les espaces verts, de produire chaque années 83 000 de combustible solide de récupération (CSR) et de matières premières secondaires (MPS). Ce taux de valorisation est inédit en Europe et devance les résultats requis dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Le CSR produit permettra à 20 000 foyers réunionnais d’être alimentés en électricité. 

Sainte-Suzanne, La Réunion ©Suez Réunion

A Ducos, en Martinique, la Société Martiniquaise des Eaux (SME) a créé Terraviva, une usine de compostage qui traite les boues issues des stations d’épuration. Première du genre en Martinique et dans la Caraïbe, cette usine a permis la création d’une filière pérenne de traitement et de valorisation des boues au niveau local. Un procédé de traitement spécifique dans des bâtiments entièrement clos a été choisi et l’air ambiant de l’ensemble de l’usine et à la sortie de la tour de lavage est traité par deux bio-filtres. Le compost produit est issu d’un circuit totalement vertueux, les boues sont mélangées à du broyat de palettes et à de la bagasse. Les 10 000 tonnes de bouées traitées permettent de produire 4 000 tonnes de compost par an. 

Unité de compostage Terraviva à Ducos ©SME

A Nakutakoin, la Calédonienne des eaux pérennise le traitement des boues de stations d’épuration grâce à une plateforme de compostage qui fournit 1 000 tonnes de compost par an aux sociétés d’aménagement paysager, aux pépiniéristes, aux mineurs et aux associations. En 2022, le projet Karenga devrait produire 4 800 tonnes de compost par an.

 Compost de la plateforme de la Calédonienne des Eaux à Nakutakoin ©CDE

La dégradation des sites par certaines activités ou par des feux peuvent contribuer à l’érosion des sols. Industriels et associations œuvrent donc à re-végétaliser ces terrains et l’utilisation de compost à la plantation permet une meilleure survie des plants en leur apportant des nutriments, en améliorant la structure des sols et leur capacité de rétention de l’eau. De même, l’utilisation de compost dans les pépinières et les aménagements paysagers permet de limiter l’importation d’amendement organique et le prélèvement de terre végétale sur des terrains agricoles.

La Calédonienne des Eaux engagée pour la préservation de l’environnement 

La Calédonienne des Eaux (CDE) participe à deux projets de recherche dont le projet national « Graine » de l’ADEME et à une thèse menée par l’Institut Agronomique Calédonien (IAC) portant sur la valorisation des matières organiques et le comportement des éléments nickel et chrome. Adhérent fondateur de l’association VALORGA - valorisation locale des matière organiques, créée en 2018 - la CDE apporte notamment son expérience technique dans le traitement et la valorisation des déchets organiques.

Plantation WWF ©CDE
Les collaborateurs de la CDE participent aux plantations Caledoclean du Mont-Dore ©CDE
Parcelles test d'agrumes ©CDE