Inauguration le 10 mai à Paris de la statue Solitude, figure emblématique de la lutte antiesclavagiste en Guadeloupe

© Ville de Paris

Inauguration le 10 mai à Paris de la statue Solitude, figure emblématique de la lutte antiesclavagiste en Guadeloupe

Après le jardin qui porte son nom, le destin de Solitude sera à nouveau inscrit dans l'espace public parisien. L'inauguration d'une statue érigée à son nom aura lieu par la maire de Paris, Anne Hidalgo, en présence d'un certain nombre de personnalités ce mardi 10 mai 2022. Une statue conçue en hommage à cette héroïne, symbole de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe en 1802.


En 2020, un jardin portant son nom avait déjà été inauguré à Paris. Solitude, c'est son nom, ancienne esclave c'est son statut, elle est désormais une figure historique qui a incarné la résistance des esclaves en lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe en 1802.

Symbole de la lutte antiesclavagiste, elle est aussi la figure emblématique du combat des femmes en faveur de la dignité et de l'émancipation. Son combat et celui de ses compagnons d'armes a ouvert la voie vers une abolition définitive de l'esclavage en France tant il est vrai que "ce qui fait évoluer l'histoire, c'est la volonté des Hommes", et des femmes en l'occurrence.

Un lieu de mémoire et d'histoire partagée

C'est ce 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite de l'esclavage et de leurs abolitions qu'a choisi Anne Hidalgo pour inscrire de nouveau le destin de Solitude dans l'espace parisien. La maire de Paris inaugurera ce jour là une statue conçue par l'artiste Didier Audrat, en hommage à l'héroïne de la lutte antiesclavagiste en Guadeloupe.

Une inauguration qui aura lieu dans le jardin qui porte déjà son nom, place du Général Catroux dans le XVIIème arrondissement, à Paris en présence d'un parterre de personnalités parmi lesquelles Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage (FME) et ancien Premier ministre, Jacques Martial, conseiller délégué en charge des outre-mer à la mairie de Paris, Simone Schwarz-Bart, écrivaine guadeloupéenne, veuve d'André Schwarz-Bart, auteur de "La mulâtresse Solitude" ou encore de Didier Audrat, le réalisateur de l'oeuvre.

Un lieu de mémoire et d'histoire partagée destiné à rappeler aux Parisiens et à tous les visiteurs que "notre mémoire commune est également une histoire de luttes pour la liberté
et la dignité".