Le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) Rodolphe Alexandre était en visite officielle ce mercredi 25 novembre à l’occasion du 45e anniversaire de l’indépendance du Suriname, sur invitation de Chan Santokhi, élu à la tête du pays en juillet dernier. L’occasion d’évoquer l’avenir commun des deux territoires en tant que président de la CTG, mais aussi en tant que porte-parole et représentant du gouvernement français.

Visite protocolaire pour Rodolphe Alexandre, accompagné du sénateur Georges Patient et d’une délégation guyanaise ce mercredi 25 novembre, qui ont rencontré de nombreux interlocuteurs et évoqué plusieurs problématiques d’importances.

Une visite en qualité de président de la CTG

Programme chargé pour la délégation guyanaise, plusieurs dossiers de poids étant passés en revue pendant la visite.
À l’occasion d’une rencontre avec Antoine Joly, ambassadeur de France au Suriname, ils ont ainsi pu étudier le résultat de l’étude « Pour une meilleure intégration économique de la Guyane au sein du plateau des Guyanes », qui a permis l’accession à des fonds de développement européens, avant d’évoquer le travail en cours au sujet de la définition des frontières entre les deux territoires. L’ambassadeur Antoine Joly est actuellement mandaté par l’État français auprès des autorités surinamaises afin de négocier le tracé exact de la frontière, l’Assemblée de Guyane sera quant à elle consultée pour avis par le gouvernement français, préalablement à la signature officielle d’un accord.

Avec Fernando Pontes, ambassadeur de l’Union européenne au Suriname et Guyana, c’était le projet de ferry-boat reliant les territoires qui était au cœur des échanges. L’occasion de faire un point sur les fonds européens engagés par les leviers du Fonds Européen de Développement (FED), Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), et le Programme de Coopération Interreg Amazonie (PCIA).

Le sujet des ressources naturelles allait ensuite être abordé avec David Abiamofo, ministre des ressources naturelles du Suriname. Les problématiques autour de l’exploitation des ressources étant très similaires pour les deux territoires, ce fut l’occasion pour le président de la CTG de présenter les projets guyanais sur les énergies renouvelables en cours, tels que le développement du parc photovoltaïque ou de la biomasse.

Déplacement au #Surinam en compagnie de @RpheAlexandre les 24 et 25/11.Au programme:délimitation des frontières,réunion avec le chef de l’Etat,le ministre des ressources naturelles et fête de l’indépendance.Excellent accueil des autorités surinamaises.@franceguyane @outremers360 pic.twitter.com/tZ2BvT9Ayu

— Georges Patient (@GeorgesPatient) November 24, 2020

Porte-parole du président de la République

Si c’est le président de la CTG qui était en visite officielle au Suriname ce mercredi 25 novembre, c’est bien en tant que représentant de l’État français et du gouvernement que Rodolphe Alexandre officiait. En sa qualité de porte-parole du président de la République, il s’exprimait lors d’un discours à l’occasion du dîner officiel.

« Je tiens, au nom du président de la République française, monsieur Emmanuel Macron, à vous remercier, monsieur le président de la République, de l’invitation à partager au côté du peuple surinamais ce moment important de l’histoire du pays (…) La Guyane joue un rôle de trait-d’union entre la France et le Suriname. Faisons de nos deux pays des partenaires naturels ».
Rodolphe Alexandre profitera de son allocution pour évoquer les travaux communs et la convergence des deux pays.
« La coopération transfrontalière entre nos deux pays est indispensable au rayonnement des Plateaux de Guyane, que ce soit en matière de Santé, Sécurité, et du développement économique, voir de la protection de l’environnement, nous devons poursuivre nos actions conjointes et les amplifier pour l’intérêt de nos deux peuples », avant de conclure, en ses qualités de président de la CTG et de porte-parole du gouvernement.
« Son excellence Santokhi, la République française et le peuple de Guyane, vous remercient de votre invitation ».