Les opérateurs miniers de Guyane, regroupés au sein de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FEDOMG), se sont réunis ce lundi 17 juin en présence du Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville. L’objectif de cette rencontre était de présenter un plan ambitieux et urgent visant à réinstaller des orpailleurs légaux sur les sites d’orpaillage illégaux, un problème récurrent qui mine la région depuis des années.
Un plan stratégique visant principalement à se réapproprier les gisements afin de prévenir le retour des orpailleurs clandestins et à réhabiliter les zones dégradées par les activités illégales, redonnant ainsi à la nature et aux communautés locales des espaces sains et exploitables de manière durable.
Cette réunion intervient dans un contexte particulièrement favorable sur le plan géopolitique transfrontalier. Lors de la 13e commission mixte transfrontalière tenue à Macapa le 13 juin 2024, les représentants brésiliens ont assuré à Gabriel Serville leur détermination à poursuivre les efforts de surveillance afin de réduire le phénomène de l’orpaillage clandestin des deux côtés de la frontière commune. Cet engagement renouvelé de la part du Brésil renforce les initiatives locales et offre une opportunité unique de s’attaquer efficacement à ce fléau.
Les membres de la FEDOMG ont présenté un plan d’action décliné en trois axes principaux : l’évacuation des orpailleurs clandestins, la prospection des sites libérés et la réhabilitation des sites dévastés. Cette première phase est déjà en cours avec l’appui des forces de l’ordre locales et la coopération transfrontalière renforcée. L'objectif est de sécuriser les sites et d'assurer une présence continue pour éviter toute réoccupation illégale.
Une fois les zones sécurisées, les opérateurs miniers légaux entameront des travaux de prospection. Cette étape vise à évaluer les ressources disponibles et à permettre aux sociétés minières de s'installer durablement. Une prospection rigoureuse assurera également que les activités minières respectent les normes environnementales et légales en vigueur. La dernière phase concerne la restauration écologique des zones dégradées par l’orpaillage clandestin. Des actions concrètes seront mises en place pour reboiser, dépolluer et réhabiliter les terrains afin de permettre une utilisation future durable et respectueuse de l’environnement.
Damien Chaillot