Guyane : Réunion des élus avec le ministre Jean-François Carenco pour le désenclavement de l’Ouest

©Marie-Laure Phinéra-Horth

Guyane : Réunion des élus avec le ministre Jean-François Carenco pour le désenclavement de l’Ouest

Désenclaver l’Ouest guyanais par l’amélioration des infrastructures routières entre Maripasoula et Papaïchton, mais également en améliorant la liaison aérienne entre Cayenne et Maripasoula, ce sont les promesses faites par le ministre Jean François Carenco, lors d’une réunion qui s’est tenue avec les élus à l’aéroport Félix Éboué ce mercredi.

Un nouveau projet pour la route entre Maripasoula et Papaïchton, afin de réaliser une route durable entre les deux communes aujourd’hui reliées par une route de 34 kilomètres, dont seulement 12 km bénéficient d’un revêtement, lui-même déjà altéré par les conditions météorologiques, c’est l’annonce de Jean-François Carenco lors de la réunion avec les élus qui s’est tenue ce mercredi.

Au micro de nos confrères de Guyane la 1ère, le ministre confirme : « J’ai considéré, après avoir écouté tout le monde, que le projet tel qu’il était n’était pas suffisant pour garantir une circulation par tout temps. Au bout de 6 mois, un an, ça serait un peu effondrée, un peu creusé, donc j’ai demandé à ce qu’on revoie le projet ».

Cependant, ce seul projet ne saurait pleinement participer au désenclavement des communes de l’Ouest Guyanais, et la question du renforcement des liaisons aériennes entre Cayenne et Maripasoula, maintes fois évoquée au fil des années, est toujours sur la table. À ce sujet, le ministre annonce un avenant à la Délégation de Service Publique existante dans un premier temps, préalable à un nouvel appel d’offres.

« Le président s’est engagé à amender la DSP à court terme, ça coûte 1,2 million d’euros de plus, et je me suis engagé à les mettre, au côté de la CTG. Ensuite, aller au-delà, ce qui coûterait 4 à 5 millions de plus. Le sujet, c’est qu’il faut une nouvelle DSP, donc un nouvel appel d’offres (…) nous discutons avec le président pour relancer cet appel d’offres et voir qui pourrait y répondre ».

Des propos que corrobore Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) : « La CTG mettra aussi sa cote part à hauteur de 1 million d’euros, pour pouvoir améliorer la qualité de la desserte, augmenter le nombre de rotation, parce que ça ne peut pas se faire sans argent. La vraie question que l’on se pose aujourd’hui, c’est est-ce que la compagnie aérienne Air Guyane est en capacité d’avoir les avions pour pouvoir assurer la desserte ».

Le président de la CTG a affirmé signer avec l’État l’avenant à la DSP dans les semaines à venir, avec l’objectif d’augmenter le nombre de vol dès les prochaines grandes vacances.

Damien Chaillot