Véritable dossier aux multiples rebondissements, notamment avec plusieurs passages judiciaires, le chantier de la future centrale du Larivot a pu reprendre. En témoigne, la cérémonie officielle de la première pierre qui a eu lieu ce mardi 4 juillet 2023 en présence de nombreux officiels, poursuivie par la reprise immédiate des travaux, ce mercredi 5 juillet. 

Future remplaçante de la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes, générant de l’électricité intégralement à partir de biomasse liquide, la future centrale du Larivot a connu de nombreuses péripéties. D’abord autorisée, elle a vu son autorisation préfectorale annulée par le tribunal administratif, avant que cette décision ne soit à son tour elle-même annulée en appel par la cour administrative de Bordeaux.

Le chantier reprend donc ses droits aujourd’hui, avec l’objectif d’une mise en service de la centrale à l’horizon 2026. Un chantier majeur pour le territoire, qui doit s’accompagner de formation et sera pourvoyeuse d’emploi, explique Luc Rémont, le PDG d’EDF, au micro de nos partenaires de Radio Péyi : « Des projets comme celui-ci sont des opportunités de métier en Guyane. Tous les métiers de électricités sont des métiers à développement fort en Guyane (…) ces métiers sont des métiers d’avenir, sur lesquels on peut apprendre une technique, un métier porteur d’avenir, qui aide la planète, car il permet de décarboner, et qui permet le développement économique du territoire ».

À l’échelle du territoire, la mise en service de la centrale est surtout un élément majeur de la transition énergétique du territoire, rappelle Luc Rémont : « Aujourd’hui dans le monde électrique, dans un objectif de transition énergétique vers le totalement renouvelable, la Guyane fait la course en tête, en partie grâce à cet équipement, qui va apporter 120 MW de capacité au territoire guyanais, si bien que nous pouvons dire aujourd’hui qu’une fois l’équipement mis en service en 2026, la Guyane pourra continuer sa course vers le projet d’avoir une électricité totalement décarboné, ce qui met la Guyane en tête de tous les territoires nationaux, avec évidemment un peu de compétition pour garder cette avance. Mais avec cette centrale du Larivot, le barrage du petit saut, plus l’ensemble des capacités décentralisées qui existent dans les communautés du centre de la Guyane, le territoire est en marche pour avoir cet objectif d’électricité totalement décarboné ».

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Enfin, le PDG d’EDF revient sur les fortes spécificités de la Guyane, nécessitant une organisation énergétique particulière, témoignant de plusieurs projets à mener d’ici 2030 afin de répondre à l’objectif de transition énergétique :  « La Guyane est un territoire très étendu, avec des pôles de consommation et de production très étendus, mais également des problématiques très spécifiques dans le centre, et l’objectif d’EDF c’est de proposer des solutions qui répondent à ce défi, unique au territoire Guyanais (…) Nous avons pour ça des projets qui sont à la fois de production dans l’Ouest (…) mais également des projets de transport d’électricité, ou augmenter la capacité de transport d’électricité entre la zone de Cayenne et l’Ouest ».
 

Damien CHAILLOT