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Plusieurs syndicats ont manifesté ce jeudi 17 décembre contre le projet « Hercule », préparant la scission d’EDF en trois entités distinctes. Les syndicats craignent une forme de démantèlement du service public, et des répercussions sur les emplois et le tarif de l’électricité sur le territoire.

Une intersyndicale composée de Sud Énergie, la CFE CGC UNSA, et l’UTG CGT Éclairage, manifestait devant la préfecture de Guyane ce jeudi 17 décembre. La privatisation du service d’électricité amorcée par le projet du gouvernement baptisé « Hercule » ne passe pas auprès des employés, qui y voient un démantèlement pur et simple du service public.

Si ce mouvement de grève se rattache à celui national, les syndicats guyanais précisent vouloir également obtenir une stratégie claire pour le territoire concernant le développement de la filière et l’accès à l’énergie.

Pour rappel, le projet Hercule prévoit la scission du groupe EDF en trois entités distinctes. EDF Bleu, entreprise publique, afférente aux centrales nucléaires. EDF Vert, entreprise cotée en Bourse, concernant la distribution d’électricité et les énergies renouvelables. EDF Azur, relative aux barrages hydroélectriques, et dont les concessions seraient ouvertes à la concurrence.

Les premières contestations et mouvement de grèves amorcées par les salariés du groupe et les syndicats craignaient l’éclatement du groupe EDF, le démantèlement du service public, des suppressions d’emplois dans une logique concurrentielle ouverte au marché, mais également une situation dans laquelle les bénéfices engendrés seraient privatisés, et les pertes nationalisées.

Damien CHAILLOT