Guyane: la justice autorise la poursuite des travaux de la centrale électrique de l'Ouest guyanais

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Guyane: la justice autorise la poursuite des travaux de la centrale électrique de l'Ouest guyanais

Le tribunal administratif de la Guyane a annoncé mardi avoir rejeté la demande de plusieurs associations de "revoir l'autorisation environnementale" accordée par la préfecture pour la construction d'une centrale électrique à énergie solaire dans l'ouest de la région.


En cours de construction à proximité du village amérindien (Kali'na) Prospérité, près de Mana, le site de la Centrale électrique de l'Ouest guyanais (CEOG) doit alimenter 10.000 foyers grâce à des panneaux solaires et un nouveau système de stockage de l'énergie par hydrogène. Ce projet est toutefois contesté par les habitants du village Prospérité (200 âmes), qui jugent la centrale trop proche.

En mars dernier, les associations Maiouri Nature Guyane, Village Prospérité, Kulalasi et l'Association pour la protection des animaux sauvages ont demandé au préfet de la Guyane de mettre en demeure la société CEOG de déposer une demande de dérogation à la protection des espèces susceptibles d'être impactées par le site. Saisi en référé le mois dernier, le tribunal administratif de Guyane a jugé l'autorisation environnementale, délivrée à la CEOG en 2019, "définitive", au motif que le délai de recours de deux mois était dépassé, et suffisante.
Les juges ont ainsi rejeté la demande de "dérogation espèces protégées" soutenue par les associations et autorisé la poursuite des travaux de construction, qui ont débuté en décembre 2021. "L'objectif est d'ouvrir la ferme solaire en 2024. Nous sommes heureux que le juge rappelle que nous avons toutes les autorisations", s'est félicité auprès de l'AFP le directeur général de la CEOG, Henry Hausermann.

L'avocat des quatre associations requérantes, Me Mathieu Victoria, s'est au contraire déclaré "déçu du délibéré" mais ajouté qu'il se préparait à "organiser dès maintenant la réflexion" avec ses clients sur les suites à donner à leur combat contre la centrale. La loi de 2015 sur la transition énergétique a fixé aux régions ultramarines pour objectif d'atteindre l'autonomie énergétique en 2030.

Avec AFP