Guyane : Discussions autour de la création du CHU régional

Guyane : Discussions autour de la création du CHU régional

Un séminaire tenu par le Groupement Hospitalier Territorial (GHT), fédérant les 3 hôpitaux de Guyane, a eu lieu à Sinnamary, dans le but de définir la feuille de route du projet de Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) depuis longtemps discuté. La crise sanitaire a accéléré le processus.

Les hôpitaux de Cayenne, Kourou, et Saint-Laurent, mais aussi les membres de la mission d’inspection du projet mandatée par le gouvernement, étaient réunis afin de travailler de concert à l’élaboration du projet de CHRU tant attendu en Guyane. Avec la volonté d’identifier les forces et les faiblesses du système de santé du territoire, ils souhaitent ainsi faire en sorte que ce projet de CHRU réponde aux domaines médicaux présentant un déficit d’offre de soin.

Cancérologie, gynécologie obstétrique, rééducation, entre autres, autant de domaines dans lesquels l’offre de soin est insuffisante et pour lesquels le CHRU pourrait présenter une réponse pour les habitants. Également discuté, la nécessité de mise en place d’un cadre de formation permettant au territoire de répondre aux besoins de personnels soignants spécialisés.

Au micro de nos confrères de Guyane la 1ère, le docteur Yvane Golitin, vice-présidente de la commission médicale du centre hospitalier de Kourou, évoque le travail d’équipe des différents hôpitaux du territoire, autour de l’élaboration du CHU : « Nous sommes pôle d’excellence en chirurgie neurologique en Guyane, et les 3 hôpitaux et les patients de la Guyane en bénéficient. Il y a d’autres secteurs à renforcer, à combler, à mettre en place. C’est ce qui va faire qu’on va être à la fois gagnant, mais aussi donnant, apportant des solutions et des ressources, qu’elles soient humaines ou matérielles ».

La nécessité de la formation locale

Pour certains domaines de soin, le personnel qualifié commence à manquer, et la nécessité d’une concertation autour des formations médicales est ressentie par tous les professionnels, comme l’explique Paule Tocney, présidente de la commission paramédicale du territoire : « Il faut des médecins dans le pays. Orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, ce sont des métiers qui deviennent rares. On doit pouvoir trouver un système et mettre en place un projet de formation ».

La mission d’inspection gouvernementale autour du CHRU, a participé aux débats, notamment sur cette question de la formation du personnel soignant, évoquant la possibilité de mutualisation des moyens de formation avec les Antilles notamment, afin de former localement du personnel qualifié.
Le rapport de la mission d’inspection sera remis au plus tard au gouvernement en janvier 2021.

Damien CHAILLOT