Guyane : Bruno Retailleau annonce le rétablissement des contrôles des bateaux au port de Saint-Laurent du Maroni

Guyane : Bruno Retailleau annonce le rétablissement des contrôles des bateaux au port de Saint-Laurent du Maroni

Interpellé par le sénateur RDPI de Guyane, Georges Patient, sur « l’insécurité exponentielle » en Guyane et plus particulièrement à Saint-Laurent du Maroni, ville frontalière avec le Suriname, le ministre de l’Intérieur a annoncé le rétablissement des contrôles des bateaux qui accostent au port.

Bruno Retailleau a annoncé, ce mercredi en séance des questions orales au Sénat, sa volonté de « contrôler les frontières », « autoroutes de la délinquance », en « rétablissant le contrôle des accostages des bateaux sur le port avec le soutien des collectivités je l’espère ». Il annonce aussi « l’utilisation de drones pour la surveillance pérenne de la frontière », en plus des renforts déjà envoyés et des 1 500 policiers et gendarmes sur place. 

La Guyane connaît « une insécurité exponentielle qui s’ajoute à la cherté de la vie dans un contexte d’extrême pauvreté » a alerté le sénateur Georges Patient. Le territoire « a enregistré son 42ème homicide de l’année », a-t-il ajouté, précisant que « le taux y est de 20 homicides pour 100 000 habitants. C’est cinq fois plus que dans les Bouches-du-Rhône, un record ».

Georges Patient s’est particulièrement dit inquiet pour Saint-Laurent du Maroni, ville de l’Ouest guyanais, séparée du Suriname par le fleuve Maroni. « C’est à Saint-Laurent du Maroni que la situation se dégrade le plus. L’usage des armes à feu devenu la norme et 25% des vols à main armée enregistré en France en zone gendarmerie y ont été commis », a-t-il détaillé, soulignant « une ville livrée à tous les trafics : armes, drogues, immigration illégale ».

Georges Patient a appelé à « faire du Maroni une vraie frontière avec une surveillance 24h/24 de la navigation en utilisant l’armée si besoin et donner les moyens à la ville d’éradiquer les quartiers informels qui servent de refuge aux criminels ».

 

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