Après deux nuits émaillées de violence, suite au décès d'une personne lors de son interpellation par les forces de l’ordre qui tentaient de l'appréhender, plusieurs incendies ont été provoquées dans différents quartiers de Saint-Laurent-du-Maroni, dont un visant l’immeuble de la Croix-Rouge. Le préfet de Guyane, Thierry Queffelec, et la maire de la commune, Sophie Charles, se sont exprimés.

Mercredi 25 mai 2023, après le décès du quadragenaire,  s'en sont suivies deux nuits de violence dans la ville, de nombreuses dégradations et départs d’incendies. Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 mai, c’est l’immeuble de la Croix-Rouge qui était visé, rue de la Fontaine, dans le quartier du « Petit Paris », provocant son incendie et mettant fin à ses missions de prévention et de vaccination jusqu’à nouvel ordre.

Après les événements, Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni, s’est exprimée par communiqué le samedi 27 mai. L’élu assure que « la ville et le Conseil municipal adressent leurs sincères condoléances à la famille (…) mais nous lançons un appel solennel au calme et à l’apaisement », avant d’ajouter qu’elle « condamne avec une très grande fermeté ces violences urbaines », rappelant, au sujet de la Croix-Rouge, que « la volonté de cette structure a toujours été d’apporter un service au plus près de la population la plus fragile et elle est aujourd’hui bafouée, détruite, anéantie, sans aucune raison valable avec les faits revendiqués par ces émeutiers ».

Le lendemain, dimanche 28 mai, c’est le préfet de Guyane, Thierry Queffelec, qui s’est exprimé devant les médias après avoir rencontré les membres de la Croix-Rouge dont les locaux ont été pris pour cible. Il évoque « plusieurs vagues d’assaut, sur plusieurs jours différents, donc une vraie volonté (…) Des actions qui ne sont, à mon avis, absolument pas réfléchies (…) Les crimes seront punis, portés devant la justice, et les plaintes ont été déposées ».
Le préfet Thierry Queffelec annonce un "dépôt de plainte" et promet des "suites judiciaires" aux personnes qui seront identifiées grâce aux renforts de gendarmerie déployés sur Saint-Laurent du Maroni.

Damien Chaillot