Conçu pour favoriser l'irrigation agricole de la Guadeloupe, dont la surface agricole utile est la plus importante des territoires d'outre-mer avec 52.000 hectares, le barrage de Moreau, dont la mise en eau a débuté en septembre dernier, devrait être en capacité totale à l'horizon de janvier 2022.
 

L'édifice du barrage de Moreau veut s'inscrire dans la dynamique du choix de croissance économique du territoire. Promouvoir une agriculture compétitive et durable, répondre aux besoins premiers des Guadeloupéens et saisir les opportunités existantes de développement sont les trois axes déterminés par la Région, un nouveau modèle économique qui est envisagé reposant sur l’émergence de la croissance verte et bleue l’un des socles du développement économique de l’archipel.

C'est ainsi que la Région veut acter en participant à l'extension du réseau d’eau agricole, par la réalisation du barrage de Moreau, un chantier XXL dans l’archipel qui a également permis de soutenir l’activité du BTP sur le territoire et l’emploi local, puisque c'est un groupement d’entreprises guadeloupéennes qui a été retenu pour la construction de l’ouvrage.

Si la Région Guadeloupe assure la maîtrise d’ouvrage de la construction du barrage, ce dernier sera rétrocédé au Département pour en assurer l’exploitation à l'issue des travaux.

Le chantier est également une réponse à une problématique récurrente de l'île, qui a connu plusieurs épisodes de sécheresses aux conséquences parfois particulièrement lourdes pour l'économie locale.

Dans les chiffres, cet ouvrage de 27m de haut pour 255m de long, conçu pour résister à des séismes extrêmes et des épisodes cycloniques majeurs, permettra l'augmentation des capacités de stockage du territoire d'environ 950.000 mètres cube d'eau, soit une augmentation d’un tiers du volume stockée dans les autres barrages de Guadeloupe, permettant ainsi d’irriguer plus de surfaces pour les agriculteurs et de réduire les délestages en période sèche

L'édifice, dont les travaux ont commencé en 2014, a vu sa fin de chantier actée fin août 2021, tandis que sa mise en eau a débuté ce mois de septembre. Actuellement rempli au quart de sa capacité, le remplissage du bassin est prévu pour janvier 2022, sauf cas de sécheresse exceptionnelle.

Damien CHAILLOT