La ministre du logement, Valérie Létard, s’est rendue en préfecture, à Basse-Terre, en fin de matinée ce mardi, pour la signature du schéma territorial de prise en charge de la grande marginalité. 300 personnes sont aujourd’hui considérées en grande marginalité en Guadeloupe. Un sujet de notre partenaire RCI.

Déambulation, inauguration et logements sociaux et logements adaptés, la ministre du logement, Valérie Létard, a commencé sa visite officielle en Guadeloupe à Basse-Terre, ce mardi matin. La journée a débuté par l’inauguration, à Basse-Terre, de 6 logements sociaux financés par le prêt locatif social à la résidence Louis Delgrès 2.

La ministre a ensuite déambulé dans le centre-ville du chef-lieu avant de se rendre au centre d’hébergement et de réinsertion sociale SIANKA, où elle est allée à la rencontre des équipes et du public. Sa matinée s’est ensuite achevée avec la signature, en préfecture, du schéma territorial de prise en charge de la grande marginalité.

300 personnes en grande précarité

Un sujet ô combien important, car le manque de coordination pour la prise en charge des personnes en situation de rue est criant. 300 personnes sont aujourd’hui considérées en grande marginalité en Guadeloupe. Il s’agit de publics souvent fragiles, en rupture de soins, ou souffrant d’addiction, un public qu’il faut accompagner et suivre.

C’est donc pour conjuguer les efforts de chaque acteur et les optimiser que ce schéma territorial de prise en charge de la grande marginalité a été signé par l’État, le Département, l’Agence régionale de santé et de multiples acteurs de santé et du social, comme la Croix rouge par exemple.  Aujourd’hui, sous la coordination de l’État, tous les acteurs nécessaires vont travailler main dans la main.

Prévenir la bascule 

D’abord pour prévenir la bascule dans la grande marginalité, répondre aux urgences sociales et sanitaires des personnes, garantir des parcours, de soins notamment, sans rupture. Et surtout permettre la création de logements adaptés pour ce public pour leur droit à la dignité. Une vingtaine de ces logements a été annoncée. Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, a tenu à le souligner, ces logements n’auront pas d’utilité si la prise en charge de la santé mentale n’est pas la priorité, pour lui il s’agit là aussi d’une question de sécurité.  

Pour une prise en charge adaptée

La ministre du logement, Valérie Létard, est revenue sur l’objectif du schéma territorial de prise en charge de la grande marginalité signé ce mardi à Basse-Terre : « Toutes celles et tous ceux qui se sont exprimés aujourd'hui et qui ont signé en bas de la feuille se sont engagés à s'unir pour avoir une réponse complète en termes d'accueil, de prise en charge adaptée, et le gouvernement d'apporter les financements et les solutions pour expérimenter cette nouvelle façon d'agir auprès de grands marginaux qui sont plusieurs centaines aujourd'hui et qu'on ne doit pas laisser dans cette réalité qu'on ne doit pas laisser démultiplier. Police, justice ont leur rôle à jouer quand la violence est là, quand le trouble à l'ordre public est là. Mais avant d'en arriver là, agissons. Et c'est bien tout le sens de ce schéma ».

La ministre a poursuivi sa visite de terrain ce mardi en se rendant au Centre d'hébergement et de réinsertion sociale Saint-Vincent, aux Abymes.

RCI web et Elodie Soupama