Le tribunal administratif de Guyane a annulé ce lundi le permis de construire accordé en 2020 à EDF pour la construction d'une centrale électrique en bord de mer à Larivot, près de Cayenne, nouvel épisode de l'intense bataille juridique qui se joue autour de ce projet.
Ce projet de 120 MW, envisagé en remplacement de l'actuelle centrale électrique, vétuste, polluante et autorisée à fonctionner jusqu'en 2023, déchire les écologistes et EDF, soutenue par le gouvernement.
Saisi par les associations France nature environnement et Guyane nature environnement, le tribunal administratif de Guyane a estimé que le permis de construire méconnaissait "les dispositions du code de l'urbanisme" relatives aux "sites ou paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral".
Le tribunal a également estimé insuffisante l'étude d'impact environnementale réalisée par EDF.
Contactée par l'AFP, la directrice régionale en charge du projet, Gaëlle Paygambar, a annoncé que le groupe ferait "appel" de cette décision. En avril, le tribunal administratif de Guyane avait déjà annulé l'autorisation préfectorale accordée à EDF pour la construction du site.
L'Etat et EDF ont fait appel de cette décision désormais entre les mains de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
La centrale électrique du Larivot doit fonctionner aux biocarburants liquides, ce qui nécessiterait l'importation de grandes quantités d'agrogazole et la construction d'un oléoduc de 14 kilomètres à travers la communauté d'agglomération du centre littoral (CACL) pour les acheminer.
Avec AFP