Ce mardi 7 février, le président du conseil éxecutif de la Collectivité territoriale de Martinique a rencontré à Bruxelles, la commissaire européenne en charge de la Cohésion et des Réformes, Elisa Ferreira. L’objectif de cette rencontre était de présenter les grands projets structurants d’investissement de la Martinique afin de cibler et obtenir des financements européens qui permettront un développement dynamique du territoire.

«Globalement, nous voulons investir 2 milliards d'euros pour les 5-6 prochaines années,dont un milliard d'euros sur les fonds classiques structurels auxquels la Martinique bénéficie. Il y a des fonds qui sont des initiatives européennes sur l'écologie, le numérique, la biodiversité qui ne sont jamais consommés, pour la simple raison qu'il faut aller chercher ces projets, concevoir des projets complets», a précisé le Président du conseil éxécutif de la Collectivité territoriale de la Martinique, qui s'est dit satisfait de cette rencontre avec la commissaire européenne Elisa Ferreira. 

Une réunion de 2h30 pour déterminer les projets compatibles avec les financements européens. «Nous avons vu projet par projet pour voir sur quel ligne européenne, tel projet pourrait correspondre. Deuxièmement, il faut présenter le projet dans sa complétude et troisième, il faut que la négociation se fasse et qu'on respecte le timing de présentation. Sur cela, deux équipes travaillent tant à Bruxelles qu'en Martinique pour aller chercher ces fonds parce qu'il y a un projet qui a été conçu derrière.» 

Faire de la Martinique, un territoire attractif

En ligne de mire pour l'exécutif territorial, la lutte contre la chute démographique en Martinique, une urgence « vitale » selon Serge Letchimy.«La lutte contre la chute démographique en Martinique est vitale ! Si on ne fait rien et on ferme les yeux, nous passons de 360 000 à 250 000 habitants à l'horizon 2060. C'est vital. Il faut les fixer, et pour cela nous devons avoir des secteurs économiques, des infrastructures logistiques puissants. Construire un port au Robert n'est pas se faire plaisir mais travailler sur le cabotage économique d'exportation avec les pays de la Caraïbes. Construire un laboratoire liée à la biodiversité, c'est favoriser une filière de micro-activité tournée autour de la valorisation des médicaments contre le cancer ou la pharmacopée pour les produits cosmétiques. Travailler pour disposer d'une école du numérique  à la Martinique et  qu'elle  soit une école d'excellence. Nous avons une série de projets très structurants qui pourrait modifier la trajectoire» .

Il espère que la mobilisation des fonds européens favorise la participation d'acteurs supplémentaires. « Nous avons mobilisé le secteur bancaire avec des rendez-vous avec la BEI (Banque européenne d'investissement) et puis aussi mobiliser le secteur privé. A partir de ces projets que les secteurs privés pourront se positionner et faire de la Martinique, un pays hyper-attractif pour éviter le saignement démographique que nous avons aujourd'hui».