70 enfants de la Creuse, aujourd’hui adultes, déracinés de La Réunion, exilés dès la plus tendre enfance vers des campagnes françaises, sont en voyage sur leur île natale. Samedi, ils ont été reçus à la mairie de Saint-Denis pour une conférence autour de la réconciliation avec des mesures prises.
Parmi ces mesures, on parle notamment d’une plaque commémorative à Orly mais aussi des nouveaux ouvrages mis à disposition des enseignants sur le sujet pour une meilleure mémoire et transmission de l’histoire. « Nous sommes ravis » a déclaré Valérie Andanson, secrétaire de la Fédération des Enfants Déracinés des territoires d’Outre-mer, interrogée par nos partenaires RTL Réunion.
Soulignant « un véritable devoir de mémoire important », la plaque commémorative d’Orly est « une nouvelle reconnaissance » de ce pan d’histoire douloureux dans les DROM, notamment à La Réunion. Valérie Andanson rappelle par ailleurs que la plaque d’Orly rejoint les deux autres lieux symboliques de l’histoire des Enfants de la Creuse : le lieu de mémoire à l’entrée de l’aéroport Roland-Garros et le « lieu de ressource » dans la Creuse.
Concernant la mise à disposition de nouveaux ouvrages pour les scolaires, Valérie Andanson salue la reconnaissance « d’une histoire trans-générationelle ». « Il faut que la jeunesse s’empare de cette tâche sombre de l’histoire de France » qui devrait donc bientôt arriver dans les manuels scolaires réunionnais, voire nationaux, assure-t-elle.
« Il y a encore beaucoup de choses à faire » nuance toutefois la porte-parole des enfants déracinés des Outre-mer, notamment « un dispositif psychologique ». « Nous souhaitions, pendant notre séjour, réunir tous les parlementaires de La Réunion », a-t-elle également indiqué. De son côté, le préfet a assuré que « l’État poursuit cette démarche constructive, qui nous permettra (…) de nous réconcilier avec cette histoire qui est bien sûr la vôtre mais aussi celle de la Nation ».
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