©Région-J. Balleydier
Le Conseil d’État a confirmé la suspension du gigantesque chantier de La Nouvelle route du Littoral (NRL) à La Réunion, en rejetant les pourvois du ministère de l’Agriculture, de la Région Réunion et d’une société de travaux publics.
L’audience avait eu lieu avant l’état d’urgence sanitaire et le Conseil d’État, statuant au contentieux, a rendu ses décisions le 3 avril, mais elles n’ont été rendues publiques que mardi. Le ministère de l’Agriculture, le conseil régional de La Réunion et la Société de concassage et de préfabrication de la Réunion demandaient l’annulation d’une ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de La Réunion.
Cette ordonnance avait suspendu en avril 2019 un arrêté préfectoral autorisant à exploiter une carrière dit « Bois-blanc » à Saint-Leu (ouest), dont les roches massives devaient servir à la construction de la Nouvelle route du Littoral. Le tribunal a jugé qu’aucun des arguments avancés par les trois parties pour demander l’annulation de l’ordonnance n’était admissible.
Le projet de NRL est destiné à remplacer les actuelles quatre voies entre Saint-Denis (nord) et la côte ouest, un axe de circulation vital pour l’économie de l’île, régulièrement saturé par le flot grandissant des véhicules, mais aussi dangereux, car il longe une falaise instable où les éboulis sont récurrents.
Le chantier est à l’arrêt depuis de long mois car une cascade de recours a été déposée devant toutes les juridictions compétentes contre la quasi-totalité des arrêtés préfectoraux autorisant l’exploitation des carrières. A chaque fois, les requérants ont obtenu gain de cause. En juillet, le Conseil d’État avait déjà définitivement annulé le Schéma départemental des carrières.
Avec AFP.