Unesco : Un appel pour l’inscription du triangle polynésien au Patrimoine mondial de l’Humanité

Unesco : Un appel pour l’inscription du triangle polynésien au Patrimoine mondial de l’Humanité

Presque huit ans après le classement du marae Taputapuatea au Patrimoine mondial de l’Humanité, l’association Na Papa e Va’u lance depuis l’île sacrée, Raiatea, un appel aux pays voisins pour l’inscription à l’Unesco d’un site transfrontalier : le triangle polynésien en tant qu’aire géographique et culturelle d’un peuple à la souche commune. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

À l’occasion de la réunion du comité de gestion du site de Taputapuatea, en présence du ministre polynésien de la Culture Ronny Teriipaia, l’association culturelle Na Papa e Va’u, qui est à l’origine du classement Unesco du marae de Raiatea en 2017, lance officiellement l’appel à la deuxième phase, envisagée dès 2011 : monter le dossier d’inscription au Patrimoine mondial d’un site transfrontalier en série, qui va inclure plusieurs sites de Hawaii, Aotearoa, Rapa nui, des îles Cook, et Taputapuatea.

Il s’agit de faire reconnaître le triangle polynésien en tant que concept de l’aire géographique et culturelle qui englobe tous ces sites du Pacifique, expliquait mardi le président de l’association Richard Tuheiava, ancien sénateur de Polynésie qui avait porté l’inscription du marae Taputapuatea. Considéré comme un berceau du triangle polynésien, c’est depuis Raiatea que plusieurs migrations et peuplement de la région ont eu lieu. Certains marae de Hawaii ou de Nouvelle-Zélande portent d’ailleurs le même nom, et sont bâtis depuis une pierre prélevée à Taputapuatea.

Pour ce nouveau projet, chaque pays impliqué devra choisir son site emblématique. Il faudra ensuite déterminer la thématique commune, comme par exemple la navigation aux étoiles, la relation volcanique, ou des rituels communs. Une opportunité de « reconnexion au niveau régional » sur plusieurs plans, dit Richard Tuheiava. Un dossier hors quotas nationaux, qui a davantage de chances d’aboutir rapidement. 

« L’intérêt, c’est qu’en fait, on n’est pas obligé d’utiliser le quota français ou américain. C’est le pays le plus en vue auprès de l’Unesco qui fait le dépôt unique pour l’ensemble des différents pays. C’est une catégorie de sites qui est un peu moins connue, et moins utilisée, mais qui est extrêmement prisée par l’Unesco », précise Richard Tuheiava.

Caroline Perdrix pour Radio 1 Tahiti