Sécurité en Outre-mer : la Police de sécurité du quotidien lancée en Nouvelle-Calédonie

Sécurité en Outre-mer : la Police de sécurité du quotidien lancée en Nouvelle-Calédonie

© Haut-Commissariat de Nouvelle-Calédonie

La Police de sécurité du quotidien, récemment présentée par le gouvernement a été lancée mercredi en Nouvelle-Calédonie. Avec la Guyane et Mayotte, la Nouvelle-Calédonie fait partie des trois territoires d’outre-mer retenus pour expérimenter ce dispositif.

Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie Thierry Lataste a visité les différents quartiers qui bénéficieront de ce nouveau dispositif de sécurité.En zone police à Nouméa, le dispositif est instauré dans les quartiers populaires de Tindu, Montravel et Ducos, au nord de la capitale calédonienne, où vivent 14.000 personnes. Ces quartiers « considérés comme plus difficiles ont été baptisés il y a quelques jours au plan national quartiers de reconquête républicaine », a indiqué Thierry Lataste.
« La Zone industrielle de Ducos concentre 35% des cambriolages d’établissements industriels et commerciaux tandis qu’un quart des violences familiales ou entre personnes se produisent dans ces quartiers », a précisé le haut-commissaire. En zone gendarmerie, un « groupe de contact », dédié au renforcement du lien avec la population, est crée à Dumbéa, ville de la banlieue de Nouméa en forte croissance démographique.

L’adjoint au directeur de la sécurité publique Emmanuel Allabatre, a de son côté indiqué que plusieurs pistes de travail étaient à l’étude telles que « l’amélioration du lien avec la population, des partenariats avec les associations, la police municipale ou les bailleurs sociaux ». Thierry Lataste a rappelé que « sur les 5 ans à venir la police et la gendarmerie vont recruter 10.000 agents » et qu’un « renfort », dont le volume n’est pas encore arrêté, serait envoyé en Nouvelle-Calédonie.

A l’occasion de ce déplacement, il a en outre été interpellé par les responsables d’association de quartier sur la hausse de la délinquance de proximité (cambriolages, vols, dégradations) et le risque que la situation s’aggrave, avant et après le référendum sur l’indépendance, prévu d’ici novembre. « Le rôle de l’Etat aujourd’hui est d’organiser ce référendum et de prendre tous les engagements possibles pour rassurer la population sur ce qui se passera au lendemain du scrutin quelle que soit la réponse à la question », a déclaré Thierry Lataste.