Polynésie : Premier cas de méningocoque de l'année à Tahiti

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Polynésie : Premier cas de méningocoque de l'année à Tahiti

Un enfant résident à Tahiti a été diagnostiqué d’une méningite d’origine bactérienne. Ces infections, qui touchent les enveloppes protectrices du cerveau ou la moelle épinière, peuvent être extrêmement graves, et peuvent se transmettre par voie aérienne. Le jeune malade a été pris en charge au CHPF, des traitements préventifs ont été prescrits à son entourage, et les autorités appellent à une vigilance renforcée : des clusters de méningites ont plus de chance d’apparaître après des vagues de grippes qui ont fragilisé les voies respiratoires. Détails avec notre partenaire Radio 1.

C’est une maladie que les autorités sanitaires ne prennent pas à la légère : la méningite. En tout cas sa forme bactérienne, puisque ces infections des membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière peuvent avoir comme origine un virus ou même un parasite. Cette dernière forme est bien connue en Polynésie, le plus souvent après consommation de Taioro et de Mitihue, produits pour lesquels des têtes de chevrettes crues, potentiellement parasitées par une larve, sont utilisées pour la fermentation du coco râpé. Mais c’est bien l’infection par méningocoque, plus rare, qui est la plus redoutée, parce qu’elle est transmissible par voie aérienne, mais surtout parce qu’elle peut entraîner des complications rares voire mortelles si elle n’est pas prise en charge rapidement.

Aussi, quand un enfant résident à Tahiti a présenté des signes évocateurs – « forte fièvre, des maux de tête intenses, une raideur de la nuque, une sensibilité à la lumière et une grande fatigue » liste le ministère de la Santé – il a été rapidement admis au CHPF. Un traitement préventif a aussi été administré de façon immédiate aux personnes ayant été en contact étroit avec le malade. L’état de l’enfant « évolue favorablement », précisent les autorités qui appellent, même si aucun autre cas n’a pour l’instant été signalé, à une « surveillance renforcée » dans la population. La période est en effet propice à des clusters de méningites, qui peuvent se développer plus facilement après des épidémies de grippe qui fragilisent les voies respiratoires. En janvier, 90 cas avaient ainsi été recensés en France, causant pas moins de 13 décès.

Par Radio 1