Le président de la Polynésie française a entamé lundi un déplacement à Paris, pour notamment prendre attache avec le nouvel exécutif mené par François Bayrou. Le premier entretien a eu lieu avec la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
À nouvel exécutif, nouvelle reprise des discussions et dossiers laissés sur les bureaux ministériels. Pour Moetai Brotherson, il s’agissait notamment des travaux entamés avec Hervé Berville, ancien secrétaire d’État à la Mer et à la Biodiversité, deux portefeuilles repris par la ministre de la Transition écologique.
D’après un communiqué de la présidence polynésienne, Moetai Brotherson et Agnès Pannier-Runacher « sont revenus ensemble sur la convention signée pour un diagnostic préalable à la mise en place d’un Campus des métiers et des qualifications de la mer, ainsi que sur la préparation de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3) qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025, avec un accent particulier sur la présence de la Polynésie ».
« Les discussions ont également permis de revenir sur les spécificités du modèle polynésien d’aquaculture. Le président rappelant la demande formulée par le Pays pour une exemption des permis d’exportation CITES, dans le cadre du développement la filière holothurie » poursuit le communiqué qui rappelle aussi l’opposition du président polynésien à l’exploitation des fonds marins. « Il a exprimé toutefois son ouverture pour une exploration scientifique, évoquant avec la ministre la création d’une chaire de recherche en collaboration avec l’IFREMER et l’Université de Polynésie française ».
Moetai Brotherson poursuit sa mission avec, à partir de ce mardi, un déplacement à Bruxelles. Il devrait revenir à Paris vendredi pour un entretien avec l’ancien Premier ministre Manuel Valls, désormais ministre des Outre-mer. Un entretien durant lequel le président polynésien entend faire le point sur « l'ensemble des conventions qui lient la Polynésie et l'État » et lever une inquiétude sur « le contrat de développement et de transition (CDT, ndlr) pour les communes ».
« On a appris au tout dernier moment que l’État avait divisé par deux sa contribution à ce CDT commune. Nous allons faire le point là-dessus, voir s’il s’agit juste d’un retard à l’allumage dû à l’instabilité nationale ou s’il y a réellement eu une coupe, sachant qu’il s’agit ici de crédits votés 2024, non pas de nouveaux crédits pour 2025 » a expliqué Moetai Brotherson à nos partenaires de TNTV. Toujours selon TNTV, le président polynésien pourrait rencontrer Emmanuel Macron, la semaine prochaine, et éventuellement le Premier ministre.
