Polynésie : La Direction de la Santé et l'Institut Louis Malardé appellent au respect des gestes barrières et au rappel vaccinal face à la 4ème vague

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Polynésie : La Direction de la Santé et l'Institut Louis Malardé appellent au respect des gestes barrières et au rappel vaccinal face à la 4ème vague

Le Dr Henri-Pierre Mallet de l’Institut Louis Malardé et Daniel Ponia, responsable de la campagne de vaccination anti-Covid, ont fait le point ce vendredi sur le regain de contaminations. Ils appellent la population à la responsabilité individuelle – application des mesures barrières et rappel vaccinal, car seulement 20% des plus de 12 ans ont une vaccination datant de moins de 6 mois. Un sujet de notre partenaire Radio 1.

 

La cellule Covid de la Direction de la Santé tenait une conférence de presse ce matin pour inciter les Polynésiens à la vigilance, alors que le fenua voit une 4e vague de Covid s’installer, sans qu’on puisse dire au juste quand elle atteindra son pic. Le taux d’incidence a progressé de 39% en une semaine : il est aujourd’hui de 200 pour 100 000 habitants, un chiffre en-deçà de la réalité car il ne comptabilise pas les autotests réalisés en privé. La Direction de la santé s’attend à voir le variant progresser encore au fenua, notamment dans les îles qui sont toujours touchées avec un décalage dans le temps.

Une vague dont le variant BA5 est responsable à 80% : une mutation d’Omicron qui se transmet plus facilement, et qui peut lui aussi provoquer des formes graves de Covid chez les sujets les plus à risque, même si ces malades semblent présenter moins d’atteintes pulmonaires, dit le Dr Henri-Pierre Mallet de l’Institut Louis Malardé.  Ce vendredi 3 personnes restent hospitalisées, dont une en réanimation, non vaccinée.  Il appelle les Polynésiens à la responsabilité individuelle.

Pour l’instant, pas question d’imposer de restrictions : « On ne souhaite pas de retour à des mesures liberticides, dit le Dr Mallet, on sait que c’est de moins en moins bien supporté. » Le médecin épidémiologiste appelle donc à porter le masque dans les situations de foule, dans les bus et les ferries en particulier, à se laver les mains, à respecter la distanciation, et à se tester en cas de symptômes : les tests restent fiables pour détecter le Covid même s’il est provoqué par un nouveau variant. Un test positif pratiqué en laboratoire ou en pharmacie donne droit à la délivrance gratuite de 50 masques, et il est également possible de s’en faire prescrire par son médecin.

Pas assez de rappels vaccinaux

L’autre appel de la Direction de la santé, c’est d’être à jour dans sa vaccination. Le « schéma vaccinal complet » à deux doses n’est plus la norme depuis qu’il est prouvé que l’immunité conférée par le vaccin s’effrite avec le temps. Aujourd’hui les autorités de santé considèrent que la meilleure protection est une injection tous les 6 mois, 3 mois pour les immunodéprimés. Et c’est là que réside le danger : seulement 21% de la population de plus de 12 ans a reçu sa dernière injection dans les six mois écoulés. Il faut donc y retourner. Le vaccin à ARn messager (Pfizer) protège toujours à 80% des formes graves (mieux que le vaccin « classique »), dit le médecin. Des vaccins encore mieux adaptés à Omicron devraient être disponibles en octobre ou novembre prochain.
 

Par Caroline Perdrix pour Radio 1