Paris 2024 : La Polynésie devient officiellement « Terres de Jeux 2024 »

Paris 2024 : La Polynésie devient officiellement « Terres de Jeux 2024 »

À l’occasion de la visite en Polynésie française d’une délégation du comité Paris 2024 conduite par son directeur général Etienne Thobois, la convention intitulée « Terre de Jeux 2024 » a été signée avec le président de la Collectivité d’Outre-mer, Édouard Fritch. L’occasion d’évoquer les aménagements prévus à Teahupo’o : l’aménagement d’un parking, la remise aux normes de la marina de Teahupo’o et le logement des athlètes olympiques. Les explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

La délégation olympique Paris 2024 était reçue ce mardi matin pour la signature de la convention « Terre de jeux 2024 » à la présidence de la Polynésie. Présente jusqu’au 12 novembre, elle vient aussi appréhender les lieux des épreuves de surf qui se tiendront à Teahupo’o dans moins de trois ans. 

Face aux inquiétudes de la population concernant l’impact des Jeux sur le site mythique, la réponse du directeur général de Paris 2024, Étienne Thobois, est la suivante : « Albertville c’était il y a trente ans », la dernière fois que la France organisait des JO. « Je pense que le CIO a compris qu’il fallait que ces Jeux s’insèrent beaucoup plus dans l’existant et c’est véritablement l’obsession de Paris 2024 ».

Étienne Thobois explique « être là pour travailler avec le Pays et les collectivités locales pour comprendre quels sont les besoins et éventuellement améliorer certaines choses ». Il fait référence ici à la marina de Teahupo’o qui doit être rénovée et à un parking à construire. Le reste des installations devrait être temporaire. Les ministres Tearii Alpha (Agriculture) et René Temeharo (Équipement) rencontraient hier les pêcheurs du district dont le président du Pays annonce une approbation très large des installations telles que présentées.

En termes de population attendue, le directeur général parle de 250 personnes autour de l’organisation. Le dispositif d’accueil des spectateurs reste à définir. « Ça reste un produit télévisuel et c’est là aussi que l’impact sur l’environnement sera minimisé », conclut-il.  Les athlètes et officiels seront logés au maximum chez l’habitant ou en pension de famille. Le site de Puunui sur les hauteurs de la Presqu’île de Tahiti, qui a servi de lieu de quarantaine lors des vagues de Covid, sera également utilisé en ce sens. Interrogé sur le budget prévisionnel, le président Édouard Fritch n’a pas souhaité en parler, bien que certains éléments puissent apparaître dans le budget 2022.

Un entraînement pour les jeux du Pacifique 2027

L’objet de la convention Terre de jeux est d’impliquer les autorités et la population des lieux qui accueillent les épreuves selon trois axes : la célébration, l’engagement et l’héritage. Le label « engagement » sera décliné en actions auprès des scolaires afin de les sensibiliser aux valeurs olympiques et de mettre « davantage de sport dans la vie des gens » explique le site internet de Paris 2024. 

Pour le ministre en charge des sports, Heremoana Maamaatuaiahutapu, c’est un entraînement pour tout le Pays qui va également accueillir les jeux du Pacifique 2027. « Les champions de 2027 ont entre 12 et 20 ans, c’est maintenant qu’il faut sensibiliser nos jeunes aux valeurs de l’olympisme qui sont aussi celles des jeux du Pacifique ». Pour cet événement, le budget prévisionnel s’élève à un peu plus de 30 milliards de Fcfp (251,4 millions d’euros), dont 24 milliards (201,12 millions d’euros) destinés aux installations à construire ou à rénover, sur fonds publics.

Marau Biret pour Radio 1 Tahiti.