Nouvelle-Calédonie : Une nouvelle usine et bientôt du chocolat 100 % local pour Biscochoc

L'entreprise calédonienne a récemment reçu la visite du patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux ©Actu.nc

Nouvelle-Calédonie : Une nouvelle usine et bientôt du chocolat 100 % local pour Biscochoc

La nouvelle usine du fabricant de chocolat est en cours de construction à Nouville. Elle ouvrira ses portes en 2024 et intègrera un processus permettant de transformer la fève de cacao en masse de cacao. De quoi viser bientôt du chocolat 100 % calédonien. Explications de notre partenaire Actu.nc.

« L’usine actuelle date de 1979 et elle est aujourd’hui impraticable. On a obligation de quitter les locaux de Ducos », confiait Dominique Lefeivre, président de Biscochoc, au magazine Made in en août 2022, alors que la polémique enflait autour de la double défiscalisation obtenue par l’usine. Depuis, la pression est retombée et les travaux avancent.

Dans quelques mois, c’est dans des bâtiments flambant neufs de 9 500 m2 que les 70 salariés de la société s’installeront à Nouville, sur les terrains du Port autonome. Cuverie, nouvelles lignes innovantes d’enrobage et d’extrusion, atelier automatisé pour la pâte à tartiner… ils découvriront un outil de travail modernisé et un nouveau process de production.

« Aujourd’hui, une fois séchées et fermentées, les fèves produites au Vanuatu sont exportées vers l’Europe où elles sont transformées en masse de cacao et en chocolat, avant de revenir en Nouvelle-Calédonie ». Une « aberration » écologique et économique pour Yann Hoffmann, directeur de l’usine, satisfait d’annoncer que la future usine permettra de transformer les fèves en masse de cacao.

C’est dans une unité de trituration que seront torréfiées et broyées toutes les fèves ramassées au Vanuatu mais aussi ailleurs dans le Pacifique comme en Papouasie Nouvelle-Guinée, aux Salomon, à Fidji, et… en Nouvelle-Calédonie. L’entreprise produit aujourd’hui 450 tonnes de produit fini, auxquelles s’ajouteront demain 250 tonnes de masse de cacao.

Une matière première que l’industriel compte bien utiliser pour fabriquer ses propres chocolats, mais aussi vendre à d’autres chocolatiers du territoire. Si la mise en place du procédé de trituration devrait réduire de 15% le coût de revient, Biscochoc n’a pas prévu de répercuter cette baisse sur le prix final. De fait, il faudra amortir le coût de l’investissement…

B.Z pour Actu.nc